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 larynx  inferieur  et  supérieur  du  Coq, 
 pl.  2.  fig.  2.,  3  et  4. 
 Quelque  peu  de  soins  que  demandent  
 l’entretien  des  Coqs  et  des  Poules,  il  est  
 certain,  que  celui  qui  ne  mettra  pas  une  
 juste  économie  dans  la  nourriture  et 
 dans  l’éducation  d’une  multitude  de  ces 
 oiseaux,  trouvera  que  les  dépenses  surpassent  
 de  beaucoup  le  produit,  tant  en  
 chair  qu’en  oeufs,  qu’on  pourra  retirer  de  
 cette  volaille;  ce  n’est  guere  que  pour  
 les  fermiers  et  les  habitans  des  campagnes  
 que  les  Poules  offrent  des  avantages  réels;  
 ^  c ’est  en  abandonnant  en  quelque  sorte  ces  
 ciseaux  à  leur  sort,  en  les  laissant  pourvoir  
 eux-mêmes  à  leur  subsistance,  que  
 Péconome  en  retirera  du  profit;  il  devra  
 observer,  de  ne •  laisser  pulluler  sur  son  
 domaine,  que  le  nombre  de  Poules,  quil  
 pourra  nourrir  abondamment  du  rebut  de  
 ijECS  graines. 
 Pour  conserver  la  santé  à  ces  oiseaux,  et  
 pour  les  faire  tendre  en  même  tems  au  plus  
 grand  profit  du  propriétaire,  il  est  nécessaire  
 de  leur  choisir  un  poulailler  bie* 
 construit,  placé  le  plus  près  d’une  écurie  
 ou  d’une  étable,  et  mieux  encore  au  dessus  
 ,  afin de  les  garantir  du  froid  excessif 
 des  hivers,  car  les  poules  ne  peuvent  
 supporter  le  grand  froid  ni  une  neige 
 abondante;  Phumidité  e%  les  terreins  marécageux  
 entrecoupés  de  trop  d’eau  stagnante  
 leur  sont  également  nuisibles  ;  011  s’apper-  
 ccvra facilement  d’un  manque  de  soins 
 quelconque  à  l’établissement  qu’on  aura  
 choisi  pour  eux,   par  la  petite  quantité 
 d’oeufs,  l’irrégularité  des  pontes,  et  l’état  
 languissant  des  poussins. 
 Dans  les grands  parcs  on  pourra  abandonner  
 les poules  à  leur  sort,  sans  se 
 mêler  en  aucune  manière  ni  de  leur  subsistance  
 ,  ni  d’aucun  autre  soin  ;  leur  
 chair  dans  cet  état  à  moitié  sauvage 
 acquiert  un goût  très  délicat  et un  fumet 
 exquis;  plusieurs  grands  Seigneurs  en  Allemagne  
 laissent  ainsi  pulluler  des  poules  
 dans  les  faisanderies,  en  leur  distribuant  
 seulement  de  tems  en  tems  dans  certains  
 endroits  de  la  forêt  quelque  nourriture;  
 particulièrement  lorsque  la  terre  est  cou« 
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