
 
        
         
		observant  toutes  les  espèces  primitives  connues,  
 il  paroit  que  .leur  queue  n’a  pas  une  position  
 aussi  verticale,  et  n’est  pas  à  beaucoup  
 près  si  ample  et  si  abondamment  
 pourvue  de  plumes  de  recouvrement,  que  
 dans  les  Coqs  domestiques ;  il  paroit  que  
 chez  ces  derniers  la  surabondance  de  nour-  
 Titure,  et  les  soins  qu’ils  obtiennent  assidûment  
 de  i’homme,  ont  puissamment  contribué  
 à  leur  fournir  des  sucs  propres  au  
 développement  de  tous  leurs  organes.  Dif-  
 iérentes  races  de  Coqs,  telles  que  celles  
 du  Coq  huppé,  du  Coq  de  Hambourg  ,  
 des  Coqs  à  double  crête  et  autres,  servent  
 k  prouver,  que  la  domesticité',  et  
 par  eîic,  la  surabondance  de  nourriture,  ont  
 produit  des  modifications  infinies  dans  ces  
 êtres;  peut-être  les  plus  anciens  des  esclaves  
 que  l’homme  a  soumis  à  sa  puissance.  
 Quoiqu’il  en  soit,  il  est  certain  qii’aucune  
 espèce  primitive  jusqu’à  présent  connue,  n’a  
 autant  d’analogie  avec  nos  Coqs  ■  domestiques  
 que  les  espèces  du  Jago  et  du  Bankiva;  
 les  femelles  ont  comme  nos  Poules  de  
 petites  crêtes,  et  la  peau  de  la  gorge 
 est  dénuée  de  plumes  et  des  appendices  
 qui  y  prennent  naissance,  tandis  que  celles  
 de  toutes  les  autres  espèces  dont  nous  
 donnerons  les  descriptions  diffèrent  de  nos  
 Poules  par  la  forme  des  plumes  et  par  la  
 distribution  des  couleurs,  et  qu’elles  manquent  
 absolument  de  crêtes  et  de  barbillons-,  leur  
 tête  étant  entièrement  garnie  de  plumes. 
 Cette  espèce  de  Coq,-et  de  Poule  sauvage  
 e:t  nouvelle.  M.  Laischenau  ,  que  
 j ’ai  eu  occasion  de  citer  plusieurs  fois  
 dans  mon  histoire  des  Pigeons,  a  rapporté  
 ces  oiseaux  de.  l’île  de  Java;  les  habitans  
 de  Pintérieur  les  désignent  par  le  nom  
 de  Ayam  Bcinkivci,  dénomination  que  nous  
 avons  cru  devoir  leur  conserver,  parce-  
 qu’elle  exprime  probablement  dans  cette  
 langue  quelque  habitude,,  ou  quelque  particularité, 
   propre  à  l’espèce;  ces  oiseaux  
 habitent  les  grandes  forêts  et  se  tiennent  
 souvent  le  long  dos  lisières  des  bois ;  ils  
 sont  très  farouches ;  ils  ressemblent  pour  
 la  forme,  et  pour-  les  couleurs  du  plumage,  
 à  la  race  des  Coqs  dits  de  Bautam,  et  à  
 celle  des  Coqs  de  Turquie;  un  seul caractère 
 J   S