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 teuk  prononcées  avec  force  et  articulées  
 d’une  voix  aigre;  lorsque  ces  oiseaux  
 paroissent  se  lasser  en  quelque - sorte  de  
 cette  piaillerie  maussade  ,  ils  font  alors  
 entendre.  par  interruption  un  petit  cri  qui  
 peut  se  rendre  par  les  mots,  chi-wi. 
 Vrais  fléaux  des  bassecours,  les  Me'léagri-  
 dcs  poursuivent  à  outrance  toutes  les  espè-,  
 «es  de  volailles,  et  leur  livient  une  guerre  
 continuelle  et  opiniâtre;  ils  sont  vifs,  inquiets, 
   remuants  et  quoique  leur  chair  soit  
 de  très-bon  goût,  ils  sont  si  difficiles  à  
 élever,  et  des  despotes  si  intolérants,  que  
 l’on  renonce  souvent  à  les  propager  dans  
 les  ménageries ;  j’ai  vainement  essayé  plusieurs 
 fois,  de  faire  peluler  ces  oiseaux  
 dans  les  bois  avec  les  faisans  ,  mais  le  
 succès  n’a  jamais  couronné  mon  attente.  
 J’ai  constamment  remarqué,  que  les  faisans  
 délogent  et  cèdent  le  terrein  à  ces  nouveaux  
 hôtes  importuns  ;  souvent  les  faisans  
 quitent  entièrement  un  tel  district  
 à  force  d’ètre  poursuivis  par  les  Peinta-  
 deb;  et  cet  inconvéniant  m’a  fait  renoncer 
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 à  les  élever  dans  l’état  de  sauvages,  
 quoique  leur chair  acquiert  alors  un  goût 
 bien  plus  exquis,  et  qu’elle  est  préférable  
 à  celle  dü  faisan. 
 La  taille  de  la  Pcintade  Méléagride  égale  
 à-peuprès  celle  du  Coq  domestique,  sa  
 longueur  prise  du  bout  du  bec  à  l’extrémité  
 de  la  queue,  est  de  vingt  pouces; 
 ses  ailes  pliées  s’étendent  à  un  pouce  au,  
 delà  de  l’orrigine  de  la  queue,  celle-ci  
 ■ est  courte  et  penchée  vers  la  terre  ,  le  dos  
 est  arrondi;  un  espece  de  casque  conique 
 s’élève  sur  le  sommet du crâne  et  se 
 récourbe  en  arrière  ,  il est d’un  rouge 
 bleuâtre.  Les  peintades qui se  trouvent 
 en  état  'de  sauvages  en Afrique,  sont  plus 
 petites  de  taille  que  les peintades  domestiques  
 ,  elles  ont  aussi le casque  moins 
 élevé  et  plus  mince. 
 La  partie  supérieure du cou  porte  des 
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 poils  clair - semés  ,  ceux de la  nuque  se 
 dirigent  avec  la  pointe vers  le  haut  de 
 la  tête;  la  peau  nue qui recouvre  le 
 cou,  est  d’un  bleu  cendré  ; les  barbillons 
 qui  pendent  à  la  base  de la  mandibule 
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