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 „   fameuse  victoire  remportée  sur  les  Lacé-  
 »  démoniens :  les  devins  l’interpretércnt  ainsi ,  
 „   parceque  cet  oiseau  ne  chante  point  quand  
 „   il  est  vaincu.  Pline  livre  X. 
 »  ^e  Coq  a  le  corps  plein,  la  démarche  
 ,,  lente  et  posée 9  il  porte  le  cou  relevé  
 9,  et  la  tête  haute;  son  regard'est  vif  et  
 „   animé ;  il  a  l’air  fier,  indépendant  sans  avoir  
 „   rien  de  menaçant  ni  de  farouche.  C’est  
 „   un  être  confiant  dans  son  courtage  et  
 n  dans  ses  forces,  qui  connoit  son  prix  
 „   sans  dédains  pour  les  autres,  certain  de  
 „   sa  supériorité  et  des  droits  qu’eile  lui-  
 „   donne,  il  sait  les  maintenir  dans  tout  ce  
 5>  qui  est  important,  et  s’en  relâche  sur  
 „   ce  qui  n’y   sauroit  porter  préjudice;  dès-  
 „   pote  et  amant  au  milieu  d*un  sérail  nom#«,  
 „   breux,  il  est  mari  attentif  et  père  tendre;  
 „   les  Poules  et  les  petits  qu’elles  conduisent,  
 „   sont  devant  lui  un  peuple  qui  doit  obéir,  
 ,,  mais  qui  doit  être  gouverné  avec  dou-  
 „   ceur,  au  quel  sa  propre  foiblcsse  et  les  
 „   forces  de  son  souverain  consacrent  de  sa  
 „   part  les  égards  et  les  attentions  de  la- 
 5, - société,  en  le  chargeant  en  même  tem  de  
 „   tout  ce  qui  concerne  sa  sûreté.  Ne  voulant  
 „   que  des  alimens  propres  à  entretenir  ses  
 „   forees,  si  le  Coq  trouve  un  mets  délicat,  
 „   sans  en  rien  prendre  pour  lui,  son  cri  en  
 „   avertit  les  Poules  et  les  petits,  qui  ac-  
 „   courent  à  la  voix  d’un  maître  qui  appelle, 
 99 d’un  mari  et d’un pèrq  qui  invite ;  il 
 S9 partage  entre les mères  et  les  enfans, 
 || en  répondant par des  accens  doux  et 
 bas  à ceux que sa  famille  fait  en- 
 99 tendre autour de lui.  Il  défend  sa 
 „   progéniture  soit  en  attaquant,  soit  en  
 „   la  défendant  contre  les  ennemis  qui  
 „   pourroient  lui  nuire;  il  combat,  il  re-  
 pousse  les  animaux  étrangers;  il  agit  
 g,  en  maître  avec  les  oiseaux  de  la  basse-  
 „   cour,  et  il  les  éloigne  des  Poules  ,  
 „   mais  il  s’irrite  sur  tout  à  l ’approche  
 v  d'un  de  ses  semblables ;  aussitôt  qu’il  
 s>  Pappçrcoit,  l’oeil  en  feu,  les  plumes  
 „   hérisées,  il  court  à  lui,  et  lui  livre  
 „   un  combat  qui  ne  cesse  que  par  l’abandon  
 „   de  ses  forces,  ou  la  retraite  du  nou-  
 »,  veau  venu.  Vainqueur,  il  se  redresse»