
Les Faisans se perchent d’ordinaire pour
passer la nuit, et les jeunes de l’année
étant poursuivis se posent souvent sur
les branches à la vue même du chien
qui les tient en arrêt, ce qui donne au
chasseur la faculté', de les tuer à son aise.
Le naturel du Faisan est peu sosciable,
il évite non seulement l’homme, mais
même son semblable, et ce n’ est qu’-
excité par le besoin de l’amour que,
le mâle recherche sa compagne, ceci
n lieu d’ordinaire, vers le mois de mars
ou d’avril. Un mâle suffit à plusieurs
femelles dans l ’état de sauvage; dans l’état
de captivité l’économe ne lui en laissera
que trois ; une plus grande quantité de
femelles auprès d’un mâle ne donne pas
le même avantage que chez les Poules
communes, le Faisan étant moins vigoureux
que le Coq ; pour bien tirer parti
des Faisans il faut que le mâle soit de
l’année précédente et les femelles ne
doivent pas avoir plus de trois ans;
beaucoup d’amateurs font éclore les oeufs
dç Faisans par des Poules, et j’ai rçpiarqué
que l’espèce de Peules a duvet
du japon est la plus propre à cette fin.
Nés en captivité les jeunes Faisandeaux
demandent < beaucoup de soins, l’époque la
plus critique pour ccs oiseaux est celle,
ou la queue commence à pousser; - on
les nourrit d’abord comme l’on nourrit les
jeunes poussins avec un mélange d’oeufs
durs, de mie de pain et de feuille de
laitue hachés ensemble, et mêlés avec
des oeufs de fourmis ; au defaut d’oeufs
de fourmis l’encyclopédie méthodique recommande
de nourrir les jeunes Faisans
avec les vers de la mouche b>eue qui,
dépose ses oeufs sur la viande ; on jette
ces vers dans de 1 eau un peu chaude,
pn les y laisse quelque tems, on les
retire vivans et on les donne à la
çouvéc, en y mêlant en outre de la
mie de pain et des jaunes d’oeufs. je
puis récommander cet aliment pour les
Faisandeaux, mais en simplifiant la methode;
il suffira de suspendre au dessus
de l’endroit ou l’on tient les jeunes
faisans, des foies1 et autres voiries sam