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 d’oiseaux  huppes  est  chargée,  élégant  
 diadème  de  la  beauté  surmonte  la  tête  petite  
 et  oblongue  du  Paon;  cette  jolie  aigrette  
 est  formée  de  vingt-quatre  plumes  droites  
 délie'es,  élèvées  de  deux  pouces  au  dessus  
 de  la  tête,  couronne'es  seulement  à  leur  
 sommet  par  des  barbes  semblabcs  à  celles  des  
 plumes  ordinaires  et  n’ayant  sur  presque  
 toute  leur  longueur  que  des  barbes  rares  et  
 détachées  les  unes  des  autres ;  le  bec  est  
 convexe  épais  et  de.  la  même  forme  que  
 celui  des  Gallinacés;  les  ouvertures  des  
 narines  sont  amples  et  les  pieds  du  mâle  
 n’ont  qu’un  seul  éperon  très , gros,  long  de  
 neuf  lignes,  se  terminant  en  pointe  aigue;  
 mais  le  trait  caractéristique  qui  éloigne  le  
 Paon  de  tous  les  autres  genres  de  la  nombreuse  
 famille  des  Gallinacés,  est  la  longueur  
 singulière  des, -couvertures  supérieures  de  la  
 queue,  plus  prolongées  que  les  pennes  elles-  
 mêmes ;  les  plumes  de  cette  sorte  de  fausse  
 queue  ont  leur  tuyau  garni  des  deux  côtés  
 de  longues  barbes  desunies  et  terminées  par  
 d’autres  barbes  adhérantes  les  unes  aux  autres* 
 ornées  de  long,  es  franges  dans  leur  contour,  
 et  formant  un  épanouissement  arrondi,  marqué  
 dans  son  mnicu  d’une  tache  en  forme  d’ oeil. 
 Un  vert  brillant  enrichi  d’un  lustre  d’or  
 et  changeant  en  un  bleu  éclatant  couvre  
 la  tête,  la  gorge,  le  cou,  et  la  poitrine;  
 à  chaque  côté  de  la  tête  sont  deux  
 longues  taches  blanches,  l’une  passe  au 
 dessus  de  l’oeil  et  l’autre  qui  est  plus  
 courte  et  beaucoup  plus  large  au  dessous,  
 le  bout  des  plumes  de  l’aigrette  brille  du  
 même  mélange  de  riches  couleurs  que  le  
 dessus  de  1$  tête,  leurs  barbes  écartées  
 et  rasées  sont  noirâtres ;  les  plumes  du  
 dos  et  du  croupion  sont  d’un  vert  doré  
 très  éclatant  et  à  reflêts  de  couleurs  de  
 cuivre  de  rosette  ;  un  cercle  d’un  noir  
 velouté  termine  et  borde  ces  plumes,  et,  
 par  leur  arrangement  et  leur  position,  elles  
 imitent  les  écailles  des  poissons :  les  nombreuses  
 et  longues  couvertures  supérieures  
 de  la  queue  partagées  en  plusieurs  rangs  
 placés  les  uns  au  dessus  des  autres,  ont  
 la  tige  blanche,  garnie  dépuis  leur  origine  
 jusque«  vers  leur  extrémité  de  longues  barbes 
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