
pour nous stimuler, à accorder - des soms
mieux dirige's aux espèces d’oiseaux susceptibles
d’une domesticité plus ou moins parfaite ; la
curiosité et le plaisir d’observer journellement
des animaux paisibles, de les suivre
dans le développement de leurs facultés intellectuelles,
dans leurs amours, dans les
soins divers qu’ils, prodiguent à leur progéniture,
recompenseront ce nouveau projet.
Si nous fixons nôtre attention sur les habitudes
particulières qu’on remarque -dans
différentes espèces de Gallinacés, nous y
trouverons des matières abondantes et variées
qui nous conduiront insensiblement à des
découvertes, où l’ utilité marchera de front
avec les jouissances ; et dans, une institution
où le but principal . par oit tendre au seul
amusement, on se trouvera avoir contribué
.efficacement au bien-être de la société.
Lorsque le naturaliste considère les ha?*
.bitudes particulières des différentes espèces
de Gallinacés , qu’il s’arrête sur les
passions qui dominent en eux, sur les
mouvemens et les attitudes que ces passions
développent, particulièrement dans
certaines époques de leur vie; il y puisera
des observations , qui échappent à l’oeil de
l’homme indifférent. La passion dominante
qui sur les oiseaux Gallinacés opère avec
le plus de1 vehémence, qui semble même
accompagnée d’une espèce de frénésie, est
l’amour aiguillonné par la nécessite' de se
reproduire ; ce désir légitime dans chaque
être animé, n’est dans aucun genre aussi
impétueux, ni accompagné de signes extérieurs
aussi caractérisés, que dans les Oiseaux
.de cette famille.
Ce n’est qu’agité par le besoin, de satisfaire
à l’acte de la réproduction, et pour complaire
à sa compagne, que le Faon étale
ses longues plumes dorsales, qu’il épanouit,
en formant la roue; fier de sa beauté il se
.promène à pas comptés et semble par la
splendeur dont il se pare vouloir engager sa
compagne à satisfaire au besoin qui le
presse.
Le Dindon ne prend cette attitude grotes-
: que, que lorsque, inspiré par le désir des
: jouissances, il piafe autour'de sa femelle; c’est
dans cet I état, que, d’un -air menaçant il cherche