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 a  les  plumes  doubles  (a).  Je  n’ai  cité  cet  
 article  d’Edwaads  réfuté  par  Buffon,  qu’afin  
 que  l’on  ne  soit  point  tenté  de  considèrer  
 cet oiseau ,  comme  espèce  distincte, 
 Outre que la  Poule  d’Inde est plus 
 petite de  taille  que  le  Coq  , elle én 
 diffère encore essentiellement,  en ce que 
 la  caroncule plaçée  à  la  base du bec 
 supérieur  n’a  pas  la  faculté  de  s’alonger,;  
 cet  apendice  de  peau  étant  toujours  dans  
 l’état  de  contraction :  en  ce  que  les  mamelons  
 dont  le  cou  est  comme  parsemé ;  
 sont  moins  gros  ,  et  que  toutes  ces  
 parties  ,  ainsi  que  la  membrane  dotante,  
 sont  constamment  d’un  rouge  livide ;  la  
 faculté  de  relever  la  queue  et  de  l’étaler  
 en  - formant  la  roue,  n’a  pas.  été  donnée  
 en  partage  à  la  Dinde  ;  nous  avons  vu  
 que  cet  attribut  n’appartient  qu’au  mâle.  
 Buffon,  revient  ici  de  nouveau  sur  l’idée  
 quil  s’est  formé  de  cette  seconde  queue  
 du  Dindon.  Voici  ce  qu’il  en  dit  : 
 „   Enfin  la  faculté  de  faire  la  roue  lui 
 (a)  Buffon  dans  P édition  de  Sennini.  vol.  5,  p,  266. 
 D U   D I N D O N .   393 
 „   à  été  refusée  ,  ce  n'est  pas  qu'elle  
 „   n'ait  la  queue  double  comme  le  mâle, 
 „   mais  elle  manque  apparamment  des  muscles  
 releveurs  propres  à  redresser  les  plus  
 ,,  grandes  plumes  dont  la  queue  supérieure  
 „   est  composée”  (a).  Il  est  vrai  que  
 les  muscles  releveurs  manquent  totalement  
 à  la  queue  des  femelles,  mais  il  n’en  
 est  pas  moins  vrai  aussi  ;  que  dans 
 celle-ci,  comme  dans  le  mâle,  cette  prétendue  
 seconde  queue  ne  consiste absolument  
 ,  que  dans  les  plumes  de  recovre-  
 ment  du  plan  inférieur  ,  comme  je  l’ai 
 déjà  fait  remarquer. 
 La  Dinde  ne  fait  pas  entendre  ce  cri  
 perçant  et  sonore  que  le  Dindon  fait  retentir  
 au  loin,  et  qu’on  est  à  meme  de  lui  
 faire  répéter  tant  qu’on  veut  ,  en  sifflant,  
 ou  par  des  sons  aigus  quelconques  ;  son  
 cri  n’est  qu’un  petit  piaulement  plaintif  et  
 monotone ;  ses  pieds  ne  sont  pas  pourvus  
 d’éperons  ni  de  tubercules  caïeux. 
 Il  s’en  faut  de  beaucoup,  que  les  Dindet  
 soyent  aussi  profitables  que  les  Poules  or- 
 OO  Buffon  édition  de  Sonmni.  v.  5.  p.  235, 
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