
assidues à couver, elles quittent souvent les
oeufs pour voler sur quelque lieu élevé, il
est conséquemment mieux entendu de; faire
couver les oeufs de ces oiseaux par' une
Dinde qui en peut couvrir jusqu’à douze,
ou bien par une Poule qui n’en pourra couvrir
que huit. .Quand la Paone conduit
elle-même ses petits, il est nécessaire de la
faire rentrer tous r les soirs et de l’enfermer
dans quelque lieu bas, afin de la contraindre
à rester à terre ,et à rechauffer les poussins
sous ces ailes; en la laissant en liberté elle
quïte ses petits et va se percher sur quelque
arbre; il arrive aussi - mais plus rarement
que la Paone enporte un ou plusieurs de
ses petits sur le dos et s’envole avec eux sur
quelque grosse branche : il est i ai e que les
•jeunes Paonneaux suivent la mère sur les
lieux élevés avant les quatre semaines, évolues
vers cette époque l’aigrette commence
à paroitre et c’est alors qu’on doit prendre
grand soin- des jeunes, non seulement par rapport
aux maladies ..auxquelles ils sont sujets
à cette époque de leur vie , mais aussi par-
ceque vers ce tems ils commencent à se
mordre, et que les plus forts écartent les
foibles ; on doit accoutumer les Paonneaux
qu’on aura fait éclore par une Dinde ou
par une Poule , de se percher dès que la
faculté du vol le leur permet, la terre étant
trop froide pour ces jeunes oiseaux qui sont
trop grands pour être reçus sous les ailes de
leur mère adoptive.- Jusqu’à la , seconde
année le mâle et la femelle ont le meme
plumage ; k la troisième année les longues
plumes dorsales paroissent chez les mâles,
et c’est alors qu’ils commencent à faire la roue
et à rechercher les femelles, quoiqu’ils s’apparient
dés la seconde année, mais le plus
souvent sans effets; la Paone ne commence
à, pondre qu’a la troisième année. Lorsque
les jeunes sont malades ont les guérit à peu
près comme les autres volailles, surtout en
les nourrissant d’insectes, de vers de fa-
nue, de mouches, de larves de fourmis}
d’areignéses, et de sauterelles auxquelles il
faut arracher les pattes.
A proprement parler le Paon n’a point
de jabot, cependant dans la dilatation de
l’oesophage ou chez les Gallinacés les ali