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 écoient  soumises,  et  qu’elles  parvenoien't 
 plutôt  que  les  autrés  â  la  vieillesse! 
 La  poule  ifaufoit-elle  qu’une  quantité'  fixe  
 d’oeufs  à  nous  fournir  pendant  la  durée  de  
 sa  vie?  d’après  cette  remarque  on  ne  doit  
 employer  ce  moyen  qu’après  avoir  bien  
 calculé  le  profit  qui  doit  en  résulte,  toute  
 chose  bien  compensée.  Ce  calcul  cet  exa- 
 A  ’ 
 ni en  sont  d’autant  plus  nécessaire,  que  Réau-  
 mur  dit  n’avoir  pu  déterminer  les  poules  a  
 pondre ' pendant  l’iiyver,  en  leur  donnant  du  
 chêne'vis  pour  nourriture,  c’est-a-dire  la  
 Semence  ,  qui  passe  pour  celle  qui  les 
 dispose  lé  mieux  a  pondre ;  il  est  vrai  qu’il  
 les  tenoit  dans  un  lieu  échauffé  par  des  cou-  
 aîies  de  fumier,  et  que  peut - être  malgré  ses  
 précautions,  les  exhalaisons  de  ce  fumier  
 pour oient  diminuer  la  vigueur  des  poules.  
 Outre  le  chenevis  employé  dans  l’expérience  
 de  Réaumur  pour  échauffer  scs  poules,  et  
 les  disposer  à  pondre,  on  se  sert  encore  
 dans  toutes  les  saisons  d’avoine  pure,  de  
 sarrasin  et  de  millet  commun.  Mais  on 
 a  observé  que  lorsque  la  ponte  çtoit  
 accélérée  chez  les  poules,  la  coquille  dq 
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 leurs;  oeufs étoit  beaucoup moins  pesante, 
 et  souvent ;  qu’ils  n’avoient qu’une simple 
 membrane comme  lorsqu’ils sont  pondus 
 par  des  poules  trop  grasses.,  Pendant  l’hyver  
 rigouneux‘de  1788,  des  poules  avoient  
 perdu  par  la,  gelée  leurs  -  crêtes  et  leurs  
 pattes  ;  au  printems  elles  marchaient  sur  
 leurs  genoux,.: et  n’en  et oient  pas  moins  
 aptes  à  pondre  comme  à  l’ordinaire. 
 Mais  elles  n’ont  pas  toujours  besoin  de  
 Coqs  pour  produire  des  oeufs;  iis  naissant  
 naturellement  sur-  cette  grappe  qu’on  nomme  
 l’ovaire,  ils  peuvent  indépendamment 
 de  toute  communication  avec  le  mJe  y   
 grossir,  y  mûrir  ,  se  '  perfectionner  sans  
 être !  fécondés  -,  rendus  alors,  ils  sont  ce  
 qu’on  appelle  des  oeufs  clairs.  Ils  passent  
 peut - être-  sans  beaucoup  de  raisons  pour  
 être  moins  sains  que  les  autres,  mais  
 ils  ont  l’avantage  inn appréciable  de  se 
 .mieux  conserver  ,  '  et  de  pouvoir  être  
 transportés  sans  d’anger,  comme  nous  l’avons  
 dit  à  l’article  des  oeufs. 
 On  a  vu  une  Poule  mise  en  cage,  
 pendant  deux  ans  pondre  régulièrement  tou$