
rasin, d’une partie de farine d’orge et autant
de celle d’avoine , ce mélange bien
pétri avec de l’eau, ou mieux encore
avec du lait.
On conserve les plus grands et les plus
gros pour en faire des chapons et des
Poulardes, les plus vifs et les plus forts
pour repeupler la bassecour.
A V A N T A G E S DES ME THO D E S
A R T I F I C I E L L E S .
Pour les apprécier il; suffit de considérer
les résultats qu’cljes donnent tant en
Egvpte qu’eu France, et de les comparer
ensuite à ceux qu’on obtient de la couvaison
naturelle.
En Egypte , les fours rapportent constamment
plus des deux tiers en Poulets,
puisque le conducteur d’un four rend tcuv
jours deux mille poussins pour trois
mille oeufs qu’il a reçus , et qu’il se
contente pour son salaire des Poulets qui
éclosent du troisième mille.
En France, il serait très possible d’obtenir
un produit équivalent, puisque Réau-
mur, malgré la défectuosité de sa méthode,
Comptait s u r le succès des deux tiers des
oeufs fécondés,' et q u ’u n e fois il a vu
e'elore q u a t r e - v i n g t - s e i z e Poulets d e trois
cents oeufs mis dans un de s?s fours
verticaux ; puisque Bonnemain, quand il
opéroit sur les oeufs de ses Poules, avoit
presque toujours autant de poussins qu il
avoit mis d’oeufs dans son cou voir.
Or, tout le monde sait que le cultivateur
qui fait couver ses Poules ; se
trouve en général très heureux quand il
voit réussir moitié de ses couvées, tant il
est commun de rencontrer de mauvaises
couveuses. En effet, les unes cassent les
oeufs en se mettant dessus trop pesamment
; les autres les brisent en voulant
les changer de place ; celles - ci les mangent,
celles-là, après les avoir couvées,
un certain tems, les abandonnent; il en
est qui, après avoir conduit leurs couvées
presque au terme, simpatientent, ouvrent
les oeufs à coups de bec, et tuent les
Poulets tout formés.
Il en esc encore qui, par trop d'affection
, étouffent les poussins a leur sortie
des coquilles.