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 Poules de  leurs  plumes,  dans  le  printemps  
 ou  ait  commencement  de  l’été,  et  d’empêcher  
 par  là  la  mue,  qui  ayant  lieu  sur  
 la  fin  de  la  belle  saison,  suspend  alors  
 la  ponte.  Il  faudroit  enfin  essayer  quels 
 sont  les  aiimens  qui  facilitent  ou  arrêtent  
 la  ponte. 
 On  en indique déjà  plusieurs; mais on 
 n’a  rien encore de  bien  précis sur leur 
 efficacité. 
 Les  P01Liles  sont:  d’un  caractère vif, pétulant, 
   violent;  elles  se  querellent  et  sé  
 battent  très  souvent  entr’ elles.  Comme  
 toutes  les  autres  volailles,  elles  ont  des  
 inclinations  sanguinaires,  des  moeurs  barbares;  
 elles  ne  peuvent  voir  une  de  leurs  compagnes  
 foible  et  languissante,  sans  l’insulter; 
   le  sang  coule-t-il  des  blessures  qui  
 viennent  de  lui  être  faites,,  toute  la  bande  
 des  Poules  se  jette  sur  elle,  et  la  déchire  
 impitoyablement. 
 Voici  un  autre  trait  que  cite  Reaumur ,  
 et  qui  caractérisé  bien  la  férocité  des  Poules. 
   Il  en  avoit  enfermé  deux  avec  un  
 Coq;  ces  trois  individus  vécurent  un  ccNtain  
 tems  dans  la  plus  parfaite  union.  
 Tout-a-coup  les  Poules  ise  dégouent  de  
 leur  Coq,  voilà  qu’elles  l’attaqueut  ensemble  
 ,  et  qu’elles  parviennent,  après  cinq  à  
 six  jours  de  mauvais  traitemens,  à  le  tuer.  
 Surpris  -  d’une  conduite  si  extraordinaire,  
 Réaumer  fut  curieux  de  savoir  ce  qui  en  
 étoit  la  cause :  il  donne  à  ces  Poules  successivement  
 plusieurs  Coqs.  Leur  fureur  
 ee  ralluma  pour  chacun  d’eux,  et  ils  au-  
 voient  tous  éprouvé  le  sort  du  premier,  
 s’il  les  avoit  laissées  assez  longtems  pour  
 perdre  tout  leur  sang  et  toutes  leurs  
 forces. 
 Deux  choses  sont  singulièrement  remarquables  
 dans  cette  avanture :  c’est  que  ces  
 Coqs,  qui  étoient  forts,  hardis,  robustes,  
 qui  auroient  très  facilement  mis  à  la  raison  
 une  trentaines  de  Poules  révoltées,  avoient  
 la  bonté  de  ne  pas  se  défendre,  ne  cher-  
 choient  même  pas  à  se  soustraire  à  la  
 rage  de  ces  deux  mégères.  C’est  que  ces  
 Poules  ,  qui  étoient  si  méchantes  étant 
 renfermées,  devinrent  calmes  et  tranquilles  
 aussi - tôt  qu’on  les  eut  lâchées  sur  iè