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 toujours  inféconds.  Pour  se  procurer  ces  
 hybrides  on  doit  observer,  de  réunir  et  
 d’enfermer  un  jeune  coq  peint ado  av.ee 
 trois  ou  quatre  jeunes  poules  vulgaires,  dès  
 l’époque  ou  ces  jeunes  oiseaux  pouront  se  
 passer  des  soins  de  leur  mère  ,  on  doit  
 les  tenir  éloignés  de  toutes  les  autres  
 volailles  ,  et  leur  prodiguer  une  nourriture  
 échauffante. 
 J’ai  déjà  dit,  que  l’Afrique  devait  être  
 considéré  comme  le  berceau  de  la  Pein-  
 tade;  les  premières  qui  furent  transportées  
 en  Europe  portèrent  le  nom  de  Poules  
 Numidiques,  et  c’est  apparramment  de  la  
 Nubie  quelles  furent  portées  à  Rome,  ou  
 suivant  le  témoignage  de  Varron  elles  ëtcien'c  
 encore  fort  rares  (è).  Les  Romains  fai-  
 soient  beaucoup  de  cas  de  ces  oiseau v,  
 et  leur  chair  étoit  estimée  dans  les  grands  
 festins. 
 C’est  sur  les  côtes  occidentales  de  l’Afrique, 
   et  principalement  dans  la  partie  
 méridionale,  depuis  le  Cap  de  Bonne  'Espé- 
 (b')  Varron  de  re  rustica  lib.  3.  Cap.  9.  —  
 rite  par  Buffoth 
 rance  jusqu’à  la  côte  de  Guinée,  que  les 
 Peintades  >  vivent  en  grande  troupe  dans’  
 l’état  de  sauvages  ;  elles  :  se  réunissent  
 plusieurs  couvées  ensemble  ,  volent  par-  
 bandes ,  se  rendent  à  des  heures - fixes  aux  
 sources  ou  aux  rivières  voisines  pour  sé 
 desaltérer ;  à  la  chute  du  jour  elles  sé 
 retirent  dans  les  bois,  et  se  perchent  sur  
 les  arbres  pour  passer  la  nuit. 
 Frisch  parle  de  deux  espèces  de  Peintades  
 ,  l’une  à  barbillons  bleus  et  l’autre  à  
 barbillons  rouges  cette  erreur  que  M  Frisch;  
 partageoit  avec  plusieurs  auteurs,  à  été  rélevée  
 par  M.  M.  de  l’Académie  et  par 
 M.  de  Buffon  ,  ces  savants  ont  mis  hors  
 de  tout  doute  que  ces  deux  espèces  prétendues  
 ,  ne  sont  en  effet  que  l’un  le  mâle  
 et  l’autre  la  femelle,  le  premier  ayant  toujours  
 les  barbillons  d’une  teinte  bleuâtre,  
 tandis  que  la  dernière  les  a  plus  ou  moins  
 fouges. 
 Les  Peintades  sont  des  oiseaux  criards  
 et  importuns  ;  Latham  compare  leur  voix  
 au  son  aigu  d’une  porte  criant  sur  ses  
 gonds  rouillés  ,  ce  cri  monotone  et  desd  
 d  0.