
H I S T O I R E
fectionner celui des Égyptiens, et à l’approprier
à notre climat. S’ils avoient
reconnu par l’expérience qu’il ne pouvoit
réussir dans il’état où il est exercé en
l’Égypte, nos regrèts seront encore ' bien
plus grands lorsque l’ouvrage sur l’Égypte,
qu’on prépare en ce moment, nous apprendra
qu’il n’est pas aussi défectueux
qu’on l’a imaginé sur les Faux rapports
des voyageurs. Lorsqu’on verra qu’il n’est
pas impossible de l’introduire tel qu’il
est, sans avoir besoin de le perfectionner,
comme on peut en juger par l’extrait
que je vais donner de ma correspondance
avec Mr. Boudet, pharmacien en chef
de l’armée d’ orient, et celle de Mr. Rouyer,
pharmacien de première classe de la même
armée, toux deux réunissant les talens
pour bien observer.
F OUR S A POUL E T S OU COU-
V 0 1RS DE L’ÉGY P T E .
Ce sont des bâtimens faits en brique
non cuites, mais séchées au soleil; on
peut voir le détail fidèle et exact de
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leur construction et leurs dimensions dans
les ouvrages de Yesling, de Nieburg, et
d’autres voyageurs.
L ’intérieur de ces bâtimens est coupé
dans sa longueur par une galerie ou corridor
qui sépare deux rangées parallèles
de fours, dont le nombre varie depuis
trois jusqu’à huit de chaque coté : chacun
de ces fours est à double étage ; la
pièce supérieure a une porte donnant sur
le corridor, un trou à sa voûte qu’on
bouche et qu’on ouvre à volonté, des
fenêtres latérales qui ne sont jamais fermées,
et qui communiquent avec les
pièces supérieures des fours voisins, une
ouverture circulaire au centre de son plancher,
par laquelle on peut descendre dans
la pièce 'inférieure, et autour de laquelle
est ménagée une rigole destinée à recevoir
et à contenir de la braise allumée,
dont la chaleur se rend par l’ouverture
• ci dessus dans la pièce inférieure. Celle-ci
a , comme la première, une porte qui
s’ouvre sur le corridor. C’est sur le sol
île cette pièce qu’on place les oeufs.