Arabes. Je me proposais de suivre et de visiter
attentivement la rive du fleuve, où j’avais l’espoir
de découvrir quelques monumens d’antiquité.
A onze heures et demie, nous arrivâmes à ei-
Boeydah, petit village habité par des Arabes
Taragues, qui s’occupent de la recherche du sel.
Là, tout près du fleuve, j’aperçus de gros tas
de briques cuites, brisées, qui couvraient un
vaste espace de terrain : je visitai attentivement
ces décombres, et n’y trouvai rien qui pût me
faire conjecturer à quelle espèce de bâtimens iis
avaient appartenu. Deux fieues plus ioin , je
rencontrai d’autres ruines qui occupaient une
superficie de demi-lieue de circonférence: j’y
reconnus, parmi des monceaux de débris de grès
et de briques cuites, i emplacement d’un tempie,
quelques pierres de taille en grès, et la tète mutilée
d’un sphinx beiier, aussi en grès et de style
égyptien : les édifices y sont détruits jusque dans
leurs fondations. Ce fieu nommé el-Hassah,
près du fleuve, fut, à n’en pas douter, remplacement
d’une ville ancienne.
Je continuai donc ma route; et après avoir
dépassé ï’îie de Kourkos, nous nous arrêtâmes
à quatre heures au petit village d’Amâda, près
du fleuve, pour y passer Ta nuit.
4 h