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j’ai ravagé les terres des peuples qui habitent
au-dessus des Nubiens, parce qu’ils mont,cherché
querelle.
» Quant aux chefs des autres nations qui
entrent en guerre avec moi, je ne leur permets
pas de se reposer à l’ombre, et ils ne peuvent
se désaltérer dans l’intérieur de leurs maisons,
à moins qu’ils ne se soumettent à moi ; car ceux
qui se révoltent contre m oi, j’enlève leurs
femmes et leurs enfans, et..;. * »
II résulte de l’examen historique que j’ai fait de cette inscription
{Journal des Savons, juillet 1 8 2 5 )1, que le christianisme
s’est établi chez les N ubiens1 au temps de Justinien. L inscription
de Silco ne peut donc être antérieure au milieu du v i.e siècle de
notre ère. D ’une part, il'est difficile de la croire postérieure a la
première invasion des Arabes en N u b ie, qui est de 1 an 2 0 ou 21
de l’hégire [ 641 à 642 de notre ère ]. A in si, je ne pense pas qu’on
s’éloigne beaucoup de la vérité, si l’on en place l’époque vers la
fin du v i.e siècle. Les Blémyes ne tardèrent sans doute pas à embrasser
la religion chrétienne : peut-être même leur conversion
fut-elle la suite des deux expéditions de Silco; c’est alors que plusieurs
des temples païens de la Nubie inférieure furent convertis
en églises chrétiennes. Cette seule observation que le roi Nubien
Silco était un chrétien, donné à l’inscription de Talmis beaucoup
plus d’importance qu’elle ne paraissait en avoir. Ce n’est plus seulement
le récit des insignifiantes victoires d’un roi obscur; c’est
désormais un document précieux qui peut servir à expliquer et à
lier un grand nombre de faits qu’on ne comprenait pas b ien , ou
qu’on n’avait pas réussi à coordonner entre eux. — L.
* Au-dessus de l’ancienne Primis (Ibrim ). La basse Nubie au-dessous de ce lieu
e'tait babite'e par les Blémyes, peuple encore païen i cette e'poque.