une affaire de coquetterie , sur-tout pour les
femmes. Avant de contracter mariage, il faut que
le futur se construise une cabane : c’est là que
se donne le festin nuptial. Celui qui en aies moyens
tue un boeuf; il vend à ses voisins la viande qu’il
juge excéder ce que ses convives consommeront.
Lorsqu’un nègre devenu vieux, m’a-t-on dit, a
des femmes jeunes encore, il confère à ses enfans
mâles, s’il en a, le droit de le suppléer auprès d’elles.
Les femmes sont d’une fécondité étonnante;
elles mettent au monde, le .plus souvent, deux
enfans à-Ia-fois. II n’est pas rare de voir une mère
allaiter un enfant, être suivie d’un autre qui
marche à peine, et en porter deux ou trois sur
le dos dans une espèce de havre-sac en cuir. Si
un mari surprend sa femme en adultère, il tue
l’homme qui l’a séduite, le traîne ensuite par les
pieds, creuse une fosse profonde, et l’y enterre.
En hiver, et dans la saison des pluies, les nuits
étant très-froides, ils.se couchent pour dormir
dans des cendres chaudes. Ils ont l’usage de
fumer du tabac qu’ils récoltent; leurs pipes
peuvent en contenir deux ou trois onces ; le
tube qu’ils y adaptent est un gros roseau long
de trois à quatre pieds. Leur façon de vivre
diffère peu de celle des autres peuplades du
n i . 6