
 
		mide détruite, ou seulement commencée, autour  
 de  laquelle  il y  en  a  beaucoup  de  petites  en  
 granit. Entre Abousir et Gizeh, il découvrit une  
 colline  entière  recélant  un  grand nombre d’hypogées  
 , qui était enfouie sous les sables, et d’où  
 ii  retira  plusieurs  belles  statues.  Nous  partageâmes  
 son  hermitage  durant  les  trois  jours  
 que je passai à  lever les plans des dernières découvertes. 
  faites dans  la  première  et  la seconde  
 pyramide. 
 Près  de  la demeure  de M. Cavilia,  dans un  
 hypogée,  je  dessinai  un  sujet  curieux  sous  le  
 rapport  des  nombres ou signes numériques des  
 Égyptiens  ( voy.  vol.  II,  pl.  LXX1II,  fîg. 2 ).  
 Cette sculpture  représente  un  personnage  qui  
 reçoit de ses pâtres un grand nombre  d’animaux  
 divers,  et  qui semble  s’en  faire rendre compte.  
 Les  nombres  en  signes  égygtiens sont  inscrits  
 au-dessus  de  chaque  troupeau. M.  Jomard ,  à  
 qui  l’on  est  redevable  de la  découverte  de ces  
 signes  numériques f  observe  qu’ils  doivent  se  
 lire de droite à gauche, et il cite à l’appui divers  
 exemples pris  sur des sujets  trouvés  au  temple  
 de  Karnak.  Dans  celui  que je  présente,  le  cas  
 est différent,  puisque  les  signes  les  plus  forts  
 sont à  gauche ; ainsi,  au  lieu  de  nombrer  ces 
 sommes  comme  celles  de Karnak,  il  faut  les  
 lire de gauche à droite *. Les animaux,  groupés  
 par espèces,  sont sur deux lignes.  Le maître  ou  
 l’intendant  à  qui  on  les  mène ,  est  debout ,  
 appuyé sur  un  long bâton  :  à ses pieds  est un  
 chakal, symbole de la probité.  Un  enfant  porte  
 une  enseigne devant les troupeaux. Sur la ligne  
 supérieure, se présente d’abord un groupe d’ânes  
 suivis  de  leur  gardien :  au-dessus d’eux on voit  
 répétée  sept fois lespece  de  volute  qui désigne  
 la  centaine ; à droite  six  signes en forme de  fer  
 à  cheval  indiquent  six  dixaines.  Derrière  les  
 ânes viennent des moutons,  dont les cornes hor  
 rizontales  et contournées rappellent bien  celles  
 qui  sont  si  communément  employées  dans  les  
 ornemens  de  coiffures  égyptiennes;  au-dessus  
 est répété neuf fois  le signe cent, sept fois celui  
 des dixaines,  et quatre  unités;  derrière  marche  
 le berger,  qui,  à-faide d’un bâton en balancier,  
 porte  sur l’épaule  un  de  ces  derniers  animaux.  
 Sur  la  ligne  dé  dessous  viennent  d’abord  les  
 boeufs, auxquels se rapportent huit signes de centaine, 
  trois de dixaine, et quatre unités ; derrière  
 est un petit groupe d’animaux avec leurs petits, 
 *  Cette  différence  provient  peut-être de  ce  que  ce  monument  
 est d une e'poque moins ancienne.