que je crois être des buffles; ils ont aussi un
conducteur. Ce groupe est marqué de quatre
signes, dont deux de centaine et deux de dixaine.
Le dernier groupe est un grand troupeau de
boucs, conduit par un pâtre , èt il porté déüx
fois le nombre mille ( représenté par là feuille de
lotus avéc sa tige), deux signes de centaine,
trois de dixaine, ét quatre unités.
Ainsi, en nômbrant ces sommes de gauèhe à
droite , on trouvera sept cént soixante ânesf neuf
cent soixante-quatorze moutons, huit cent trente-
quatre boeufs, deux cent vingt buffles, et deux
mille deux cent trente-quatre boucs. En général,
le dessin de ces animaux ne manque pas
d’un cèrtain caractère de Vérité.
Le 8 octobre, nous arrivâmes au Caire : le
pacha, son fils Ibrahym et les consuls étaient
toujours à Alexandrie. Je hâtai notre départ pour
ce port, où nous devions enfin nous embarquér
pour la France. Le 11 et le 12, je fis charger
sur une barque mes antiquités, mes bagages ;
et le 13, au matin, je partis avec M. Leforzec
et un de mes Arabes.
Le 15, à deux heures et demie, nous arrivâmes
au canal Mahmoudyeh : cette fois il était
ouvert. Le fort éourant qui règne à son origine
oblige chaque barque à s’y maintenir à l’aide
d’un câblé qui est fixé sur le rivage. A peu de
distance, nous trouvâmes trois barques qui y
avaient fait naufrage la veille. Üne d’entre elles
était chargée d’éffets appartenant à M. Sait,
consul d’Angleterre. Nous 'voguâmes toute la
nuit; et le 16, au jour, nous atteignîmes l’extrémité
du canal près d Alexandrie. En débarquant,
ma vue se porta sür un beau sarcophage
égyptien en granit qué le chevalier Drovetti
venait de faire retirer des sépultures de Mem-
phis. Ce beau monument, que nous possédons
aujourd’hui à Paris, appartient au règne du roi
PsammiticIiuS. C’est un des morceaux les plus
intéressans qui vont enrichir le müsée égyptien
de la capitale.
Nous nous rendîmes aussitôt chez ce consul
général, ce zele protecteur des Européens,
que je revis avec le plus grand plaisir. Il voulut
que nous habitassions chez lui jusqu’à notre
embarquement. J allai voir ensuite Mohammed-
Aïy pacha : ce prince me parla du Sennâr, des
negres, sur-tout des mines d’or. II ne pouvait se
persuader que ces mines fussent aussi pauvres
qu on les lui avait dépeintes ; il appuyait ses
doutes sur la quantité d’or qui circule dans le