sistait en bamyehs, en lait aigre et en galettes
de froment.
Le lendemain 21, nous nous arrêtâmes à
Deqqeh, l’antique Pselsis. La ¡belle conservation
de ce petit monument et les détails soignés de la
plupart de ses sculptures me le firent revoir avec
un nouveau plaisir. Suivant les diverses inscriptions
trouvées en Nubie, il fut élevé en l’honneur
du roi Ptolémée Evergète II et de sa femme
Cléopâtre. , -
Le 22 juin nous fîmes une longue et pénible
traite sur le bord du fleuve, par un chemin
hérissé de rochers, à travers lesquels circulent
de petits sentiers la plupart jonchés de blocs
arrondis de grès ; sans cesse nos chameaux
s abattaient ou renversaient leurs charges. Nous
passâmes à Kircheh, l’antique Tutzis* où je ne
m’arrêtai point. Enfin, après une marche de
quatorze heures, nous arrivâmes de nuit, bien
harassés, à eI-Q,aIâbcheh, l’antique Taïmis. Nous y
joignîmes M. Linan, qui venait d’arriver sur une
barque qu’il avait pu trouver à Ouâdy-Halfah ;
il voulut bien y faire placer et conduire jusquà
Asouân une caisse qui me donnait beaucoup
de peine à faire porter à dos de chameau ; elle
contenait quelques instrumens et des objets
d’histoire naturelle. Après le temple d’EbsamboI,
celui de Qalâbcheh est le plus grand de tous les
monumens de la basse Nubie : toutefois, celui-
ci a le désavantage d’avoir été construit peut-être
sur un plan trop grand, en proportion de la
petitesse des matériaux employés , qui n’ont pu
soutenir long-temps l’édifice.
Le 23, nous passâfnes à Teffah , l’antique
Taphis, dont le temple est déjà bien connu,
et de là à Kardâseh, ruine d’une grande «tendue,
où se trouvent beaucoup d’inscriptions figurées
dans l’ouvrage de M. Gau : nous trouvâmes ici
une barque, sur laquelle nous atteignîmes la rive
orientale. Le désir d’arriver à Asouân, dont nous,
approchions, nous donnait des forces : nous
hâtâmes le pas de nos montures.; et après avoir
marché quelques heures de nuit , nous nous
arrêtâmes presque en face du temple de Debout.
Ce monument est précédé de trois portails; qui
semblent annoncer que trois* eneeintes ont dû
entourer l’édifice. Dans les pièces du fond sont
deux monolithes en granit figurant des niches
qui servaient aux animaux sacrés. C’est le premier
temple que l’on trouve au-dessus de Philæ.
Le 24, au jour, nous cheminions le long du
fleuve, lorsque nous aperçûmes sur la rive op