à une demi-journée dans la même direction; el-
Gana, à une demi-journée au nord de Farnaka;
Sodahab, à-la même distance au nord ¡de celui-ci,
et beaucoup d’autres moins importans. Dans l’intérieur,
une petite rivière nommée Gologo vient
de l’est se jeter dans le Dender, à une journée
au nord d’el-Messeyl. Gn dit que d’el-Messeyl,
dans l’est, pour se rendre au Dender, il y a-un
jour de marche; de là au Gologo, une demi-
journée; du Gologo au Ralhad, la même distance
; du Rahad à l’Atbarah, deux ou trois journées.
Une petite rivière vient aussi, à l’est, se jeter
dans cette dernière: on la nomme Sitite; lorsqu’elle
est pleine, elle a des. hippopotames ; ses
eaux sont grossies par celles du torrent dé
Bahr-Sâlem.
Dans toutes les contrées de la Nubie et du
Sennâr, les Arabes nomades sont intelligens et
industrieux. Ceux de la presqu’île de Sennâr, jus-
qu’àFadâssy, se livrentavec activité au commerce;
ce sont eux qui se procurent de la première
main la gomme, l’ivoire, les plumes d’autruche,
le tamarin, les courbaches * et autres marchandises.
Ils sont doux , laborieux, et supportent
avec constance les fatigues des longs et fréquens
Espèces de fouets pour animer les chameaux à Ta marché.
voyages qu’ils sont obligés de faire pour acheter
et pour vendre. Les Arabes des environs du
Fazoql et du Bertât voyagent ordinairement sur
dgs boeufs, qui portent aussi leurs marchandises :
ils leur attachent une bride au nez, et les stimulent,
comme chez nous, à l’aide d’un bâton
garni d’un aiguillon au bout. Leur armement
consiste dans la lance, et le bouclier en losange,
en peau de giraffe {yoy. vol. II, pl. LVI, fig. 9):
ils ont à la main une houlette ou petit bâton recourbé
par une de ses extrémités {yoy. même
plahche, fig. 8). Ces nomades font une chasse
assidue aux giraffes, aux rhinocéros , qui sont
rares, et aux éléphans ; ils prennent ces derniers,
comme au Sennâr, en les faisant tpmber dans
des pièges. Quant aux autruches, ils dressent
des chiens qui les poursuivent et les fatiguent à
la course ; le cavalier qui les suit, saisit l’animal
lorsqu’il tombe de lassitude. Souvent ces Arabes
vont vendre aux nègres la viande des animaux
qu’ils ont tués. Enfin leur activité infatigable,
leur esprit mercantile, l’adresse qu’ils déploient
à la chasse, l’intelligence avec laquelle ils tirent
parti de tous les produits des bois qui les entourent,
leur assurent le monopole de toutes les
branches de commerce dans ces contrées, et, par