élevé. Hors de la- barque, un domestique porte
deux oies, produit de la chasse.
A droite de la touffe de lotus, la même famille,
aussi sur une barque, se livre à l’exereice de la
pêche. L’homme vient dé harponner un gros
poisson. Ici une des deux filles est remplacée par
un jeune garçon, de la couleur du père f dont
la peau est rouge : il a un petit harpon à la
main. Derrière eux* trois hommes tiennent la
corde d’un filet de chassé, déjà garni d’oiseaux
qui s’y sont engagés; un quatrième, caché dans
des lotus, paraît' être aux aguets, et indiquer
aux autres par ses signes ce qu’ils ont à faire.
Sur un plan inférieur , un homme préposé
à la cuisine prépare les produits de la chasse. Il
est assis devant une petite table sur laquelle est
une volaille toute plumée , et tient un couteau
pour la vider : au-dessus de sa tête, cinq autres
volailles sont suspendues à un croc; un aide,
assis par terré, semble plumer une oie; un domestique
leur en apporte encore trois. Près de
là sont de grands vases destinés ordinairement
à contenir le vin. Au-dessous de ces figures,
trois domestiques portent divers accessoires pouf
la chasse.
Un sujet non moins curieux (même pl. fig. 2 ),
est une scène de vendange : quatre hommes dans
un pressoir foulent le raisin ; ils se soutiennent
par les bras à l’aide de cordes attachées à une
traverse que deux palmiers supportent au-dessus
du pressoir : à peu de distance, est une treille en
berceau bien garnie de raisins noirs; un homme
arrose le pied des ceps ; une femme et un homme
cueillent le raisin dans des corbeilles ; un porteur
va les jeter dans le pressoir, d’où le vin rouge
découle dans un baquet. Plus haut, deux personnes
à genoux s’occupent à ranger les vases
de vin; un écrivain prend compte de la récolte.
Une suite de personnages portent de petites
corbeilles de raisin, une liasse de grenades,
des oies, des fleurs de lotus, des plats couverts,
des poissons*. En avant de ce cortège, on remarque
quatre hommes agenouillés et prosternés
la face contre terre; deux autres, tenant à la
main un bâton ou une courroie, semblent prêts
aies en frapper**. Près d’eux, on voit déposés les
* Celui qui est chargé des poissons les porte sur l’épaule, suspendus
à chaque bout d’une espèce de fléau de balance, ustensile
encore employé jou r porter feau dans le Fazoql.
** Peutétre ne faut-jl voir-dans cette scène que des cultivateurs
qui, dans une humble posture , font à leur maître hommage des
prémices de la récolte, ou s’acquittent des redevances en nature
qui leur sont imposées.