culier aux pays plus septentrionaux, et dont
l’invention, comme celle d’un grand nombre de
leurs meubles usuels, paraît remonter à des
époques très-reculées : c’est une espèce de fléau
de balancé, que l’on pose en équilibré sur l’épaule
(vol. H, pl. LVII, fig. 1 et fig. C ). J ’ai
figuré à côté l’ustensile des anciens, qui se voit
assez souvent répété dans les bas-reliefs des
tombeaux (voy. vol II, pl. LXXIH et LXXV ).
C’est une opinion invariablement adoptée par les
indigènes, qu’il existe dans le Fazoql et le Bertât
quatre-vingt-dix-neuf montagnes , ni plus ni
moins. Le nom de toutes commence par la syl-
labe fa \ ce qui ferait présumer qué cette syllabe
était primitivement un article. J'ai recueilli une
•partie de ces noms; mais n’ayant eu des données
suffisantes que pour en placer un très-petit nombre
sur la carte, je les porterai dans, la liste alphabétique
des lieux ,* à la fin de l’ouvrage.
Dans le Bertât ou Djébel-A’oüyh et le Bou-
roum ou DjébelFoungi,laplùpartdesmontagnes
sont habitées en partie par des nègres païens, et
en partie par des tribus d’Arabes. Ces provinces
ou royaumes se divisent en dârs ou districts. Dans
le Bertât, on cite dâr Fok , dàr Komchah, dâr
Bênifforombé, dâr Fâkoumkom, dâr Abdiddougou,
dâr Sourkoum , dont la population se compose
d’Arabes ; dâr Qamâmyl,dâr Kambâl, dâr
Dys, dàr el-Keyl, dâr Ouby, qui sont habités
par des nègres.
II peut y en avoir un plus grand nombre.
Je donné à la firi de l’ouvrage les noms des villages
qui s’y trouvent et de queïqües-uns du
Fazoql. J’aurais voulu pouvoir les classer par
ordre de provinces.; mais les connaissances topographiques
des hommes que j’interrogeais ne
s’élevaient point à Tin aussi haut degré. J’ai
lieu de croire que l’orthographe de ces noms est
exacte, car je les ai fait écrire,en arabe, au Fazoql
et au Sennâr, par les faqyrs qui étaient réputés
les plus instruits.
Je questionnai mainte .fois des habitans sur
ce qu’ils pouvaient savoir relativement au cours
du fleuve Bleu, qu’ils nomment aussi le Nil. Ce
fleuve, suivant eux, vient de beaucoup plus haut
que l’Abyssinie, ou il tourne durant trente jours
de marche autour d’une montagne nommée
Djébel-Méhët. Il était difficile de tirer quelque
induction raisonnable de reuseignemens aussi
vagues et vraisemblablement controuvés.
Le fleuve reçoit les eauX de plusieurs rivières,,
entre autres, comme je l’ai dit /celles de l’Ya