et rongé toutes les superficies des paremens de
cette construction, et renversé quelques assises
de son sommet. Sur une partie de fa façade, au
nord, on reconnaît les restes de sculptures représentant
des chevaux à la course, scène guerrière
que l’on voit si souvent représentée sur les
pylônes des monumens de Thèbes , et toujours
sur les plus anciens; mais i’état de vétusté de
celles-ci ne me permit pas d’en rien dessiner.
De ce pylône, on entre dans une salie hypostyïe
de 46 mètres 88 centimètres [plus de 144pieds]
de longueur , qui contenait quarante-six colonnes*
: une seule est restée entière dans la
partie droite ; elle n’avait point reçu de sculptures
(wy. pl. LXÏV, fig. 2). Elle a 7 mètres
15 centimètres d’élévation; son chapiteau est
formé d’un bandeau u n i, caractère des plus
anciens , et surmonté d’un dé sur lequel posaient
les soffites. Une partie du mur latéral
de Test, où se trouve une entrée, est encore
debout ; et l’on y distingue quelques restes
de sculptures. L’autre mur s’est tout - à - fait
écroulé. En fouillant au pied -de la colonne , je
découvris un fragment d’épervier en granit gris,
* A en juger par les restes et les bases de vingt colonnes encore
en place..
d’un travail soigné. La salle qui vient ensuite
n’avait au milieu qu’une avenue de dix colonnes ;
sur des portions qui s’en sont détachées, on reconnaît
qu’elles étaient ornées de tableaux en
relief d’une exécution médiocre. Dans les entrecolonnes,
il y a des piédestaux avec leurs petites
corniches, destinés sans doute à supporter des
sphinx ou d’autres statues*. A gauche, une porte
de sortie communique à une petite pièce en
dehors de l’édifice ; à droite, une autre porte
donne entrée dans une salle longue supportée
par six colonnes, où est une autre porte de
sortie. Revenant dans la pièce précédente, on
passe dans une pièce longue qui est le premier
sanctuaire ; au fond est un autel en granit gris,
couvert de sculptures en relief dans le creux,
d’un travail soigné et délicat. J’ai mis le plus
grand soin à en prendre les dessins , ainsi que
des bordures hiéroglyphiques qui les entourent
{yoy. pl. LXV). La face principale au sud-est
est à moitié brisée ; on y voit les restes des cartouches
de Taracus , pareils à ceux du Typhonium
; deux figures serrent des tiges de lotus
nouées et fixant un support qui soutient les
Je suppose que le fragment que je déterrai dans la salle précédente
en faisait partie.