le disque avec les deux serpens; des restes de mur
semblent appartenir à un petit portique qui se
rattachait à ce pylône.
La troisième pyramide a 10 mètres 45 centimètres
de base. Ses faces étant inclinées de 18°,
elle a 18 mètres 50 centimètres [57 pieds] de
hauteur perpendiculaire : elle est d’une belle
conservation (voy : le plan à vue d’oiseau, pl. LVI,
fig. l) : ses bordures sont carrées dans toute la
hauteur, et décrivent à la cime une plate-forme
de 92 centimètres, percée d’un trou carré comme
la précédente. Les douze assises supérieures ont
été ragréées et aplanies sur les quatre faces; les
autres conservent leurs saillies ordinaires : son
petit sanctuaire, dont j’ai levé le plan, est surmonté
d’une voûte à ogives (voy. le détail et la
coupe, pl. LVI, fig. 2à4) ; il était entouré d’une
muraille d’encëinte. Sur les parois intérieures de
ce sanctuaire, on voit des bas-ieliefs grossièrement
ébauchés. Il est évident que la plupart de
ces petites pyramides n’ont pas reçu la dernière
main. Elles ont cela de commun avec celles
d’Assour; et ce n’est pas le seul trait de conformité
que l’on remarque entre elles : même genre
de construction, même nature de matériaux;
même caractère de vétusté; tout enfin porte à
faire conjecturer que les unes et les autres furent
Érigées aux mêmes époques.
La quatrième, plus grande, a 15 mètres
98 centimètres [49 pieds] de base. Elle est de
même forme que la précédente, mais moins bien
conservée ; quelques assises de sa façade se sont
écroulées. Son petit sanctuaire est encore recouvert
de ses plafonds, mais le pylône est renversé.
A l’intérieur de ce sanctuaire, sur les deux
murs latéraux, on remarque des bas-reliefs que
j’ai dessinés (yoy. pl. LV, fig. 1 et 2 ) . Ils
représentent un roi et une reine à qui l’on offre
des parfums. Ces deux principaux personnages
sont assis sur de riches sièges en forme de lion ;
ils, portent sur la tête les attributs de diverses
divinités; d’une main, ils tiennent une branche
de palmier et un accessoire qui nous est inconnu ;
de l’autre, le fléau, le sceptre crossé et la croix
à anse. Leur collier diffère des ôrnemens de ce
genre que l’on remarque dans les sculptures des
monumens de l’Égypte ou de la basse Nubie;
leur longue robe a également un caractère qui
se rapproche du costumé éthiopien. Derrière
ces personnages sont des figures ailées d’Isis.
Ils ont été indiqués par erreur comme appartenant à la troisième
pyramide.