couvertes de sculptures en style mi-parti égyptien
et grec , représentant d<ss figures en relief
exécutées en bon style égyptien; on y reconnaît
entre autres une Isis richement habifiée, tenant
le sceptre et la croix à anse ; près d’elle, Orus à
tête d epervier, et Osiris, La base de ces colonnes
est décorée de feuilles de lotus. Les quatre qui
sont devant le portique étaient différentes : íes
deux qui sont proche de l’entrée principale et
dont on voit un reste (pi. X X X , fig. 6), présentent
des figures en relief, avec coiffures, et
vues de face, dans le goût des figures des grottes:
l’une d’elles paraît être une femme qui se tient
devant la porte d’un temple, ou plutôt d’un tombeau,
dont le des§us est orné de serpens posés
de face; elle porte le disque sur la tête, les bras
placés sur la poitrine. Près de celle-ci est un
autre personnage, aussi debout avec le disque
sur la tète , portant un bouclier rond où est une
figure de face, ce qui ne se voit jamais sur les
boucliers égyptiens : de l’autre main , il tient
une arme tranchante ; sa coiffure est semblable
à celle desfigures de grottes. On distingue aussi
quelques traces de figures à tête d’épervier. Des
deux autres colonnes parallèles, celle de gauche,
qui subsiste en partie {voy. le détail pl. XXX,
fig. 5)* porte des cannelures coupées par des
guirlandes circulaires ; au dessous, six petites
figures tournant le dos au spectateur, dansent
en rond autour de .la colonne : elles sont sculptées
en plein relief, et appartiennent évidemment
au style grec. Sur la baSe même de la colonne,
on aperçoit les traces de quelques signes que
je crois appartenir à un zodiaque*, entre autres
diverses portions mutilées d’animaux et deux
petites figures qui m’ont paru être les gémeaux.
La colonne à l’angle de droite du portique est
encore entière (voy. le détail, pl. X X X , fig. 4,
et au-dessous la coupe de son fût) : elle est surmontée
d’un chapiteau particulier en lotus ; un
serpent roulé entoure sa base. Les cannelures
sur-tout dont cette colonne est revêtue, sont
étrangères au goût égyptien. Aucune muraille
ici ni ailleurs n’offre d’indices de sculptures.
Ce bâtiment et les constructions qui s’y rattachent
sont sur un terre-plein élevé de quatre
à cinq mètres au-dessus du niveau des cours;
de chaque côté règne un petit trottoir. Dans
I angle nord de l edifice central (suivez le plan,
pl. XXII, fig. 2 )4 est une porte qui donne issue
dans un couloir, où l’on trouve une longue rampe
' C’est aussi l'opinion de M. Linan.
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