bouss, la p|us considérable , et du Tournât,
qui s’y rendent en venant par le sud du Fazoql;
un grand nombre de torrens ou .khors traversent
cette province dans la même direction , et vont
aboutir aussi au fleuve. II y a beaucoup de ces
torrens dont il, m’a été impossible d’assigner la
place sur la carte ; je me contente d’en donner
ici les noms : Chambourant, Aboursabar, Amé-
lehyr Dahâb (à une journée et demie au sud du
Fazoql), Akalikemboi (à une heure de distance
dans la même direction), Aguisagani, Bouchafeh,
Ameïtouri, Kèrèry et Okèlèly ( près du village
de Fazoql), Abachalory, Amardaro, Ouâdy,
Boulànar, Firkambaïo , Firfody, Akoimogo ,
Koukour, Akoulaïy, Abrahym, Adie, Aoué-
rienne. Baba, Ankaïman, Aguingaline, Mouriam-
Kandyzr, Adinguiche et Dola ( qui arrivent de
très-loin, c’est-à-dire, de dâr el-Mokadah), Ou-
foute , Mogansa et beaucoup d’autres. Tous
viennent déboucher à l’occident du fleuve.
Sur Fa rive orientale, à trois heures, au midi
du Fazoql, est la province ou dâr d’el-Goumousse,
dont le chef-lieu est un village qui porte le même
nom. Elle s’étend à trois journées de marche dans
le sud, où elle confine à-l’Abyssinié, et est
habitée par de§ nègres idolâtres, dits Noubas,
qjjj y occupent, dit-on, plus de soixante montagnes.
Parmi leurs villages, on cite Koultou et
Kadaleau : on dit que ces nègres, sur-tout ceux
qui habitent dans le voisinage du Nil, mangent
beaucoup d’éthéries qu’ils y pèchent : ils ont ce
fleuve en grande vénération, et sont persuadés
qu’il prend sa source dans le ciel.
Au nord, en face d’el-Messeyl, est une autre
province nommée dâr Abou-Ramleh : elle est
peuplée d’Arabes nomades. On y distingue le
mont Guerri, à une journée à-peu-près de
distance du fleuve, vis-à-vis d’el-Messeyl. Plusieurs
rivières et beaucoup de torrens viennent
également s’y jeter dans le fleuve. A sept jours
au-dessus du Fazoql, coule leBahr-Abiad [Rivière
Blanche], rivière assez forte, et dont l’eau, en
effet, est très-blanche; une seconde, que l’on
dit être aussi considérable que le Dender, et qui
se nomme Hessenn, vient* du sud-est, et a son
embouchure à peu de distance de l’Yabouss.
Ces rivières nourrissent des hippopotames et
des crocodiles. Parmi les torrens qui viennent
aussi de ce côté,, on cite Afoudougna, qui est
très-grand, à un jour au sud du Fazoql, et qui
prend son origine fort Iqin dans le sud-est;
Aboum-Boudeh, que l’on dit être grand aussi,