accueilli par divers dieux, de grandes inscriptions
hiéroglyphiques que j’ai copiées avec ïe
plus grand soin, accompagnent ce sujet. Dans
le nombre, on distingue un cartouche indiqué
par les caractères de trois doubles bras, d’une
demi-sphère , et du disque : c’est celui d’un roi
qui fut le dixième prédécesseur deThoutmosisIII,
dont on a rappelé ici le nom ; il était le quatrième
roi antérieur au chef de la dix-huitième dynastie ;
il fait donc partie de la dix-septième.
Le 11 juin, nous terminâmes notre traite de
la journée au nord de l’île de Mongoufî. Le Nil
est toujours couvert de rochers de loin à loin:
quelques petites îles laissent apercevoir des
traces de végétation, et de petits acacias croissent
sur la plupart d’entre elles.-Une chaîne de
montagnes élevées continue de régner à la droite
du fleuve; le grès m’a paru être leur substance
constituante.
Le 12, à deux heures du matin, nous étions en
marche : connaissant par expérience les fréquentes
sinuosités du fleuve et l’inégalité du sol qui le
borde sur ce point, je pris par le désert un chemin
plus beau et mioins long, qui nous conduisit
à 9 heures à Deyr-Soulleh : ç’est le nom que Fon
donne à plusieurs anciennes et grandes constructions,
situées sur un rocher très-élevé au bord
du fleuve. Ort y voit des pans de murailles en
terre, dont quelques-unes avaient de 4 à 5 mètres
d’épaisseur; elles formaient deUx enceintes, dont
l’une avait 110 mètres environ [339 pieds] de
long sur 36 mètres [111 pieds] de large; 1 autre
avait 158 mètres environ [547 pieds] sur 70 mètres
[215] de large. Ces enceintes renfermaient peut-
être quelques villages; cependant aujourd’hui
on voit peu de décombres dans leur intérieur.
De gros massifs de murailles aussi en briques
crues s’élèvent sur ce même rocher ; ce qui ferait
croire que là était Une ancienne forteresse. Le
Nil est large d’un quart de lieue à-peu-près. Son
lit est hérissé de gros rochers. Après avoir dépassé
Mîrqisseh, île qui fait partië-de fat cataracte ,
nous nous arrêtâmes à Absyr : c’èstun rocher
élevé et esearpé qui domine le fleuve.