teresse, on remarque quatre machines en forme
de cône, à l’abri desquelles l€s assiégeans peuvent
s’approcher sous les murs et monter à l’assaut.
Ces jcônès, peut-être de métal ou d’osier,
sont ouverts d’un côté, et l’on aperçoit des figures
dessous. En avant, on remarque quatre chefs
ayant devant eux des légendes hiéroglyphiques :
ce sont peut-être les fils de Sésostris, qui ont sous
leurs yeux de petits enfans aussi armés et marchant
déjà sur les traces de leurs pères. Les quatre
guerriers, munis de bouchers et d’épées de diverses
formes, semblent s’ébranler pour aller
combattre. Une longue échelle est posée pour
l’assaut ; deux guerriers, dont uh est très-jeune,
y montent à-Ia fois, en s’abritant de leur bouclier;
plusieurs des assiégés sont précipités du
haut des tours.
De longues inscriptions hiéroglyphiques accompagnent
ce sujet remarquable. : je les ai
toutes copiées avec la plus grande attention, et
j’ose en garantir l’exactitude. Au-dessus de la
tète du vainqueur est le disque avec les ser-
pens, et devant lui sont deux cartouches qui
contiennent son nom et son prénomtels qu’on
les lit dans la table généalogique d’Abydos.
Ramsès VI ou Sésostris est le premier roi de
la X ix.e dynastie, dont le règne de cinquante-
cinq ans commença 1473 ans avant Fère chrétienne.
Sur le mur postérieur du même monument,
à gauche, je dessinai un autre sujet curieux
( voy. vol. H, pl. LXXÏÏ, fig. 11 : il représente
l’arbre céleste de la vie ou le persea, sous
lequel est assis le même roi du sujet précédent,
Ramsès VI ou Sésostris, tenant le fouet, ainsi
que le signe de la vie divine. Sa coiffure est
surmontée des emblèmes du dieu Phtha-Sokri.
La figure assise derrière le monarque égyptien
représente * Amon-Ra, surnommé Atmou,
l’une des plus illustres divinités de l’Egypte, et
celle à laquelle était consacré lé grand édifice
qui renferme ces curieuses sculptures.
Les deux figures placées debout en face du
pharaon Ramsès, sont la déesse Bubastis et le
dieu Thoth-Ibiocéphaïe ou le second Hermès:
l’un et l’autre tiennent à la main une branche
de palmier, emblème d’une succession d’années,
et que termine le signe symbolique des pané-
gyries ou grandes assemblées religieuses. Les
* Comme l’indique' la grande colonne verticale d’hiërogîyplies
sculpte'e à sa suite. Je dois à l’obligeance de M. ChampoUion le
jéune les détails qui concernent ici ces divinités.