mêmes objets dont sont munis les personnages
qui viennent ensuite. Deux écrivains sont occupés
à. en prendre note.
A droite du dessin, on voit une femme qui
danse au son des harpes; d’autres femmes
battent la mesure en frappant dans leurs mains,
usage qui subsiste encore dans toute la haute
Nubie et en Egypte.
Sur une autre muraille de cet hypogée, on
retrouve le même personnage marquant que j’ai
déjà signalé ; son costume ie fait aisément reconnaître
( voy. vol. II, pl. LXXIV, fig. 2 ).
1er if fait fa chasse aux bêtes sauvages. If a
son arc tendu et va décocher une flèche : de la
main qui assujettit celle-ci, il tient le carquois
où il Fa prise. Cet exercice ne saurait convenir
à des femmes ; ce personnage est donc seul
avec son fils , armé aussi d’un petit arc et dans
l’attitude d’en faire usage. Un grand chien, qui
est près deux, s’élance à la course. L’artiste a
donné une haute stature au chasseur , afin de
pouvoir grossir proportionnellement les animaux
et les rendre par-là plus reconnaissables. Quatre
bandes de terrain , tracées . successivement les
unes sur les autres, simulent la perspective,
telle que Fentendaient les anciens. L’inégalité
et Fâpreté du sol, quelques végétaux clairsemés
, caractérisent bien le désert où l’on
rencontre ces animaux. On remarque du côté
des chasseurs une barrière a claire-voie qui les
tient renfermés. Cette particularité, et le grand
nombre d’animaux qui y sont comme traqués,
me paraissent indiquer le résultat d’une battue
générale. Le plus gros de ces animaux est le
boeuf sauvage : deux ont reçu des flèches dans
le corps, et Fun est sur le point d’expirer. L’animal
le plus commun est la gazelle; elles vont
deux à deux, et la rapidité de leur course indique
leur grande agilité ; la plupart sont déjà
percées de traits ; quelques-unes sont harcelées
par des chiens : un serviteur, qui ramasse les
flèches des chasseurs, en saisit par l’oreille une
qui se trouve sur son passage. On voit en outre
la hyène, le chat sauvage, l’antilope oryx, &c.
Cet animal n’existe point dans les déserts de
FEgypte; il habite ceux de Fa haute Nubie,
circonstance qui porte à conjecturer que c’est
dans cette dernière contrée que se passe la scène
décrite.
Une autruche, renversée par terre, semble
prise dans un noeud coulant ; une seconde,
percée d’une flèche, est saisie au cou par un