neur, qui réside au vidage de Matammah, en
face de Chendy, dont il est tributaire.
Quoique considéré comme indépendant, l’état
de Chendy payait cependant encore chaque
année une subvention au roi de Sennâr, pour
entretenir la bonne intelligence. Suivant la
tradition qui s y est conservée, seize princes de
race arabe ont gouverné durant i’espace de deux
cent trente-cinq ans.
CHRONOLOGIE DES PRINCES DE CHENDY*.
S adâb D abbotjs. . . 1 2 0 ans.
SoLEYMÂN EL-Ad DÂR................. 7.
E d r y s , file de Soleym Àn .'. . . . . . 3 5 ,
A bd e l -Salâm ............... .. v . . . .
! Fut tue par les
[ Foungis rk Sennâr.
E l -Fa h l Ma k , fils d ’ABD e l -Sa lâm .
E drys I I , fils d’ABD e l -Salâm ,
frère de Ma k ! ..........................
1 0. j
m 1 i
6. J
Tue' par les Arabes
Dja’Ieyns.
Tue par des Arabes
Kaouâhlebs rah. sur l’A.tba-
D yÂb , son f rère. . . . . . . . . . . . . . . 12. . • j Tua son frère Fahl
Mak.
K anba lâ o uy , fils d’ABD e l -Salam . 3.
B e CHÂRAH , fils d’ABD e l -Salâm .
S o leym An , fils de SAl em ................... 15.
Saad , frère de S o leym an . ............... 2.
E p r y s I I I , fils de F a h l . . . . . . . . .
S àad I I M ak , fils d ’EDRYs. . . . . .
2 0 . |
40.
T ué par dés Arabes
Kaouàhlehs surFAtba-
rah.
M ecà a d , fils de S aad^ M a k . . . . . . 13.
* Traduit de d’arabe, ainsi que la liste des cheyjihs de^Guerri,
par M. A gou b , professeur d’arabe.
CHAPITRE XLV'I. 1 0 7
Mohammed ee-Ma k . . . . . . . . . . . . . 13.
N imir ou Nemr, fils de Mohammed. 17. |I màyfpVch»*en* ma'i 1821.
Années de rè g n e.'.. . . 235.
Cette principauté eut souvent des démêlés
avec les Foungis, les Chaykyés et les tribus
arabes limitrophes : il s’ensuivait de fréquentes
guerres, dont les suites devenaient quelquefois
funestes à ces princes et abrégeaient ia durée de
leur règne. J’ai précédemment fait connaître le
dernier d’entre eux.
Ce mélik pouvait entretenir sur pied deux à
trois cents cavaliers. II possédait quarante fusils f
dont il armait ses affidés. Si le pays était menacé,
ses sujets se levaient en masse pour repousser
l’ennemi; puis chacun rentrait dans ses foyers.
Les indigènes du Chendy sont méchans, faux,
rancuneux, perfides à un plus haut degré que
les Barbars leurs voisins ; et du reste, ils ont
avec ceux-ci beaucoup de ressemblance, scus le
rapport de la constitution* physique et des habitudes
sociales.
Nulle part, en Nubie, les moeurs ne sont aussi
corrompues qu à Chendy. Les femmes y sont
I objet d un trafic public, dont on stipule hautement
les conditions dans les rues et les marchés.