indiquer deux iongues murailles qui sont aujourd’hui
à fleur de terre. Non loin de là, au sud-
ouest , des débris aussi en grès paraissent provenir
d’habitations écroulées. A peu de distance dans
le nord-ouest du petit temple , sont les restes d’un
autre, d’une seule pièce, de 4 mètres 28 centimètres
dans oeuvre , et qui est à fleur du sol
( voy. le pian, pl. X X X , fig. 7 ). Ce sanctuaire,
quoique si petit, en prend le caractère, comme le
précédent, de son pylône. Dans i’est et tout
près de là, on aperçoit remplacement d’une ancienne
pièced’eau entourée de tertres en partie
factices et en partie naturels pour la garantir de
l’invasion des sables.
Quelque considérables que soient ces ruines
d’ei-Meçaourât, rien n’a pu me faire conjecturer
que ce lieu ait été l’emplacement d’une ville : je
n’y ai vu ni tombeaux, ni aucune trace de grands
assemblages d’hàbitations ordinaires. II me reste
à exprimer mon étonnement sur la petitesse des
matériaux employés à la construction des édifices
que je viens de décrire. Les pierres de taille n’ont
que 23 à 25 centimètres de hauteur d’assise, sur
25 à 50 de longueur. Les murs de.séparation des
cours sont formés de pierres en général carrées
qui n’ont pas plus de 20 centimètres. Les joints de
tous ces murs ne sont pas réguliers; cependant
ils se lient mieux qu’à la manière égyptienne.
Chaque pierre est taillée sur trois faces; celle
de derrière est brute et s’incruste dans la biocaille
de remplage qui compose l’intérieur du mur et
qui est liée par un ciment d’argile, quelquefois
de plâtre ou de chaux. Les paremens ne sont
point ragréés avec autant de soin que les* belles
surfaces planes des monumens d’Egypte : au lieu
de dresser horizontalement les murs des rampes,
en leur donnant, au moyen de la/ coupe des
pierres, une inclinaison proportionnée à la pente,
les ouvriers* pour arriver au même résultat,
ont suivi une ligne oblique dans la pose des
assises elles-mêmes ( voy. pl. XXV à droite du
dessin ). Si l’on considère le peu de solidité des
matériaux qui sont entrés dans la construction
de tous ces édifices i sous un climat où il pleut
trois mois de l’année, on sera amené à Croire que
les débris qui en restent, nont pas, comme les
monumens de Thèbes , résisté aux injures du
temps pendant une longue suite de siècles. Ces
grandes constructions ne peuvent pas appartenir
à une très-haute antiquité; plusieurs circonstances
le font reconnaître.
La tradition du pays est, comme je l’ai dit,