mens de colonnes qui proviennent d’un monument
détruit ; ces décombres s’étendent dans
le sud. Un peu plus loin , à l’extrémité méridionale
de ces ruines , d’autres semblables
gisent sur le sol. Parmi un grand nombre de
fragmens de petites colonnes, je distinguai deux
lions en granit rose, de style égyptien et d’un
beau dessin, dont un est brisé en plusieurs
morceaux. Jusqu’à la montagne, la terre est jonchée
de débris sur une longueur de 92 mètres
(marqué Q. sur le plan)! Plusieurs édifices ont
pu exister sur cet emplacement ; aujourd’hui on
ne peut rien y reconnaître ; les fondations mêmes
sont détruites, et les matériaux ont été, pour la
plupart, enlevés. Tout près de ces débris, au pied
de la montagne, sont quelques pans de murs M
qui ont appartenu à d’autres constructions. A
l’est, non loin de là, on reconnaît les restes d’un
temple (s), à peu-près de la même largeur que
le Typhonium, et qui, comme ce monument;
avait été creusé en partie dans la montagne.
L’éboulement qui s’est fait sür ce point a comblé
totalement l’excâvation, et il n’est plus possible
d’y rien distinguer. Une partie de, son pylône
subsiste encore {yoy. pl. LIX et pl. LXIH à
gauche du dessin, et le plan, pi LX , fig. 2).
Devant le temple, plusieurs restes de colonnes
rattachées sur les côtés à de petits murs, proviennent
d’un portique qui pouvait être de huit colonnes.
Parmi ces débris, on trouve des fragmens
en granit d’une statue à corps humain et a tete
de belier. Une partie de colonne, encore debout
dans la première pièce, fait juger qu’il'pouvait y en
avoir quatre. Quelques murs latéraux sont encore
élevés de plusieurs assises ; ils étaient couverts
de sculptures : 1a seconde pièce est enfouie sous
les éboulemens de la montagne.
La partie orientale du pylône la mieux conservée
porte un grand sujet de sculpture : son
état de vétusté me donna beaucoup dé peine à
en faire le dessin {yoy. pl. LXI, vol. l). C’est un
roi en attitude menaçante, qui lève une hache
d’arme sur dix captifs qu’il tient réunis par
leur chevelure et dont l’air de physionomie; est
étranger; ils sont debout et lèvent un bras en
signe de supplians ; tous sont armés d’un poignard,
peut-être pour s’en frapper eux-mêmes et
éviter les tourmens d’une mort pliçs crüelle.
Beaucoup de légendes hiéroglyphiques accompagnent
ce sujet, que Ton retrouve assez communément
sur les monumens d’Egypte, et de
Nubie. Dans celui-ci, on remarque un cartouche