royal que je crois être encore inconnu. Je suis
porté à conjecturer que ce temple était un des
plus anciens de Barkal.
Tout près delà, à Test, des restes de murailles
et de colonnes (t) annoncent un autre monument
plus petit, et qui a subi le même sort par
suite d’un éboulement de la montagne ( voy. le
plan, pl. LX, fig. 3). A cinquante pas dans le
sud de Ces deux derniers, est un cinquième
temple Çu): la partie existante se compose d’une
pièce à quatre colonnes et d’un sanctuaire, où
est un autel {voy. pl. LX , fig. 4, et pl. LXH à
droite en avant du dessin). On reconnaît que
la partie intérieure avait reçu des sculptures en
rèlief dans le creux. La longueur de Fédifice
est de 24 mètres 29 centimètres [75 pieds environ
] ; mais il devait être beaucoup plus grand,
si r comme il est probable, des débris qui se prolongent
à 60 mètres dans le sud, en faisaient
partie. Les murs ont jusqu’à 3 mètres 70 centimètres
d’épaisseur ; lès matériaux , toujours
petits, sont des pierres de 30 et 45 centimètres
de hauteur d’assise.
A quarante pas dans l’est , et parallèlement à
ce dernier, on aperçoit les restes d’un sixième
temple beaucoup plus grand que tous les autres.
Sa longueur totale est de 157 mètres 13 centimètres
[484 pieds environ]. Quoique ce monument
soit fort dégradé, je suis parvenu, au
moyen de quelques déblais et avec beaucoup
d’attention -, à en lever un plan exact ( voyez
pl. LX IY , fig. 1). L’étendue de cet édifice, où
l’on comptait plus de quatre-vingt-quatre colonnes,
des sphinx, des autels en granit couverts
des plus belles sculptures, a bien du le faire
placer au rang des plus beaux monumens de
l’Éthiopie. Son entrée principale est indiquée
par des monceaux de débris qui appartiennent
à un premier pylône, de 43 mètres 83 centimètres
de. longueur, dans le genre de celui
d’Edfou : il était entouré de vingt-huit colonnes*;
une traînée de décombres indiqué seulement
les deux murs latéraux; plus avant on
trouve les restes d]un second pylône, en meilleur
état que le précédent ; il peut avoir encore les
deux tiers dç sa hauteur. A gauche, où l’encombrement
est moins considérable, on reconnaît
l’ouverture d’une porte et l’entrée d’un escalier
qui devait monter sur le pylône : il ne semble
pas y avoir eu de chambres. Le temps a détruit
* A ce que j’ai pu en juger par les distances de huit portions de
colonnes encore en p lace, et distinguées sur le plan.