chien , qui, comme les autres, est un lévrier,
dont la race est commune dans la haute
Nubie.
Sur le plan inférieur, on voit représenté le
retour de la chasse. Un intendant en reçoit les
produits. On y distingue une autruche, une
touffe de plumes *, une corbeille d’oeufs de
ce grand volatile; un veau que deux hommes
portent suspendu par les pieds à un bâton ; des
gazelles et des antilopes oryx, conduites chacune
à laide d’une corde attachée à leur patte
de devant.
Toutes ces peintures, par leurs minutieux
détails et la conservation de leurs couleurs,
fixèrent singulièrement mon attention ; et je me
suis plu à les reproduire dans toute leur vérité.
Si l’on remarque souvent des imperfections de
dessin dans les proportions et les formes, on
reconnaîtra aussi que, sous le rapport de la pose
et du caractère des figures, elles ne manquent
point d’un certain talent d’exécution.
Dans un autre hypogée, pratiqué dans la
montagne entre Médynet-Abou et le petit temple
au nord nommé Derr, je dessinai, avec toutes
* La forme de ces plumes est celle du panache figuré si communément
dans les légendes hiéroglyphiques.
ses couleurs, un sujet curieux représentant les
propylées d’un temple orné de mâts triomphaux
portant des pavillons : c’est le second sujet que
l’on connaisse de ce genre * ; il explique l’usage
des rainures prismatiques pratiquées sur les
façades principales des pylônes des temples, et
celui des petites ouvertures des chambres qui
servaient à introduire les crampons qui devaient
retenir ces mâts dans leur partie supérieure.
( Votj.vol. II,pl. LX X IV , fig. 1.) Ce sujet est
peut-être la consécration d’un temple. On y
reconnaît l’image de deux rois; des carrés en
blanc au-dessus de leur téte devaient contenir
leurs cartouches hyéroglypbiques , qui n’ont
point été faits. Plusieurs autres personnages
viennent ensuite. Ce caveau funéraire était surmonté
d’une voûte à plein cintre, construite en
briques crues , comme le sont ici plusieurs autres
monumens de ce genre.
Je me rendis au grand temple de Karnak,
dans l’intention d’y dessiner les hiéroglyphes
dont était couvert un mur voisin de l’appartement
de granit ; ces caractères, entremêlés de
signés numériques, m’avaient paru devoir être
* Le premier existe dans un temple à Karnak. ( Description de
l’Égyptè, Ant. vol. I îî, pl. LVIÏ. )