qu’à son entrée dans la province de Dinkà, le
fleuve* très-large, coule paisiblement lorsque
ses eaux sont basses, et que les terres qui l’avoi-
sinent sont en partie marécageuses. Celles de
droite passent pour être plus riches, mieux cultivées
et mieux boisées que celles qui s’étendent
à gauche, qui sont en général des plaines sablonneuses
et désertes. Il est constant que le fleuve
Blanc croît à la chute des pluies, en même temps
que le fleuve Bleu, et diminue de même*. Je me
procurai ici la liste suivante :
N O M S D E S C H E Y K H S D’h A L F A Y ,
D E P U IS 3 0 0 A N S E N V IR O N .
C heykh A g yb .
M â n g e l e k e l -KÉbyr , son fils.
A bd -A u l a h .
A g y l , son fils.
’ H amd e l -Sam y h .
O tmân , son fils,
A bd-A l l a h I I , fils cI’A g y l .
M osmâr , fils cTAbd-A l l a h .
D yâb , fils d e B â d y .
A myn , fils de M osmâr.
A gyb , fils cTA bd-A l l a h .
O m a r , son frère.
B â dy , fils de M osmâr.
* Brüce a dit à tort que les eaux de ce fleuve sont au même
niveau toute l’année.
CHAPITRE XLV. 97
A bd-A l la h I I I , fils d’AGYB.
NÂSER, fils d’AMYN.
A myn I I , fils de N â s e r .
O uÂd A gyb , dépossédé p ar Ism âyl p ach a en mai 1821.
Le 11, à sept heures, nous nous mîmes en
marche avec un nouveau guide que me donna le
gouverneur. A un quaçt de lieue d’Halfây, nous
trouvâmes le village d’Ad-Débéÿbah ; à l’est ,
nous avions une immense plaine déserte. A une
demi-lieue de là, la route est ombragée sans
interruption par de nombreux acacias. A huit
heures et demie, nous laissâmes derrière nous
Abou-Alim, yillage abandonné, sur la plaine
déserte dans l’ouest; et à une heure et demie*
celui de Kandjar, en face delà montagne et du
petit village de Merreh, situé sur la rive occidentale
du fleuve, et dont j’ai déjà parlé. Toutes
les terres riveraines du fleuve sur ce point sont
tapissées d’acacias, et habitées par des tribus
d’Arabes. A l’ouest sont des dererâts, des de-
nâouys, des demehabes, et plus généralement
des Kababychs ; des Hassânyehs et quelques
Adjalïabs occupent la région de l’est. Ces Arabes
se livrent à la recherche du sel gemme; l’ocre,
auquel il est uni, lui donne ordinairement une
teinte rougeâtre : ils cristallisent au feu celui qu’ils
III. 7