droite delà planche, sont les images d’Isis et du
même roi, répétées dans les sculptures qui avoi-
sinent l’entrée du sanctuaire. Cette pièce est décorée
d’ornemens accessoires' analogues aux précédées.
*
Le bas-relief de l’est ( pl. LXXÏ ) représente
toujours le même roi faisant une offrande au
dieu Ammon, qui est suivi ici d’une femme, des
figures d’Orus et de celle de Thoth. Sur l’autre
bas-relief (pl. LX XII), le roi présente au dieu
Ammon deux vases de parfum, en forme de
boule, dé grandes amulettes et des guirlandes :
Ammon, sous le figure humaine, est suivi d’Isis
et d’Orus.
Les bas-reliefs, au fond du sanctuaire, sont
tous détruits. A Test et à l’ouest sont deux
petites pièces latérales, en partie ornées de sculptures
en relief dans le creux. Dans la pièce à
l’est, il n’y a qu’un seul tableau {voy. pl. LXXHI,
fig. 1 ) ; on y voit l’image deThoth, une suite de
petites figures assises, et des légendes hiéroglyphiques
un peu endommagées.
Les sculptures de la pièce de l’ouest ("fig. 2,
même planche), nous montrent toujours l’image
du même roi présentant des offrandes à Ammon.
Ici ce dieu a la tête de belier. Dans la multitude
des légendes hiéroglyphiques qui accompagnent
toutes les figures de ce monument, on reconnaît
par-tout, près de celle du roi, deux cartouches
hiéroglyphiques qui, d’après l’importante découverte
de Mi Champollion le jeune *, nous
apprennent que ce roi est Taracus, le premier
de la dynastie éthiopienne qui envahit l’Egypte,
et forma la vingt-cinquième dynastie du canon
chronologique de Manéthon, au huitième siècle
avant I’ère chrétienne.
Le style des figures et des ornemens de ce
temple est le pur style des monumens de l’Egypte
et de la basse Nubie. La partie du monument
enclavée dans la montagne, est encore d’une
bonne conservation. L’autre, bâtie en pierres de
40 et 50 centimètres de hauteur d’assise ,• est
fort dégradée. Six colonnes, une statue de Typhon,
et quelques portions du pylône, sont
encore debout : les décombres du reste de l’édifice
couvrent le sol.
A quelques pas dans l’est du Typhonium , on
voit beaucoup de débris de murailles et des frag-
* II a fait diverses analyses de cet ouvrage dans le Bulletin
des annonces. Ses importantes de'couvertes sur les écritures hiéroglyphiques
s’accroissent* chaque jour, et confirment de plus en
plus les espérances que les sciences ont fondées sur les travaux et
là sagacité de ce savaiJt.