pas qu’elle ait eu de sanctuaire. Ses faces à lest
et au sud subsistent encore sur un tiers de leur
élévation. Les pierres ont 40 centimètres de hauteur
d’assise, et saillent chacune de 8 à 10 centimètres.
A diverses hauteurs, il existe des
retraites qui diminuent la masse de la construction,
semblable à celle que j’ai citée plus haut :
elle na point non plus de bordures sur ses
angles ; deux assises de pierres de taille forment
les murs de revêtement; le massif intérieur est
composé de biocaille de remplage, liée avec un
mortier de chaux et quelquefois d’argile. Celle-ci
m’a paru encore appartenir à une époque plus
reculée que les autres. A l’angle sud de cette pyramide,
il y en a trois petites : elles sont sans
bordures *, et se sont écroulées sur un tiers de
leur hauteur. Tout près de celles-ci sont deux
petits tas de décombres, occupant une surface
carrée de 5 et 6 mètres, et qui ont appartenu à de
très-petits monumens de ce genre. J ’ai levé une
vue de ce groupe [yoy. vol. 1, pl. LVII). A
110 mètres environ à l’est,-on trouve les débris
de deux autres, dont il ne subsiste plus que
quelques assises : elles avaient 6 et 7 mètres de
* C estp ar erreur q u e, dans le dessin lithographie', on en a
indique' sur les deux plus éloignées.
base, et étaient sans bordures ni sanctuaire.
Toutes ces pyramides sont massives. Un puits,
aujourd’hui recouvert par chaque monument ou
plutôt par des décombres, devait conduire à un
caveau souterrain taillé dans le roc. II est à remarquer
que I élévation de toutes les pyramides
de Nubie excède toujours le plus grand diamètre
de leur base ; ce qui est le contraire dans laplupart
des pyramides d’Egypte.
A l’ouest des pyramides, on voit les ouvertures
de quelques hypogées creusés dans des
monticules de grès, et qui ont été comblés par
les sables.
En comparant les pyramides de BarkaI et
d’Assour avec celles de l’Egypte, on supposera
peut-être que ces dernières ont eu aussi des sanctuaires
extérieurs; mais c’est une opinion que
je ne partage point. Si les pyramides d’Egypte,
les plus grandes sur-tout, eussent été accompagnées
d’édifices de ce genre, ils auraient eu des
proportions relativement très-grandes, et il en
serait indubitablement resté quelques traces. Au
reste, on ne peut se défendre d’assigner deux
époques de construction aux pyramides que j’ai
décrites. Celles qui, à divers indices que j’ai fait
connaître, m’ont paru être les plus anciennes,
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