pu être tracés dans ces douze compartimens,
car on y trouve plusieurs singes, plusieurs taureaux.
Les figures du second cercle sont presque
entièrement oblitérées ; on voit dans deux compartimens
les façades de deux sanctuaires, .dont
l’un m’a paru renfermer un sphinx accroupi.
Le dernier cerele contient deux petites figurés
qui se donnent la main et qui pourraient être
les gémeaux ; ce cercle-ci n’est point divisé
comme les deux du centre. On y distingue plusieurs
autres petites figures séparées par . des
serpens , dont quelques-uns ont des jambes
comme ceux du zodiaque d’Esné * ; un singé
accroupi, et un épervier avec le disque sur la
tête : il est impossible d’en discerner davantage.
Une ligne d’hiéroglyphes et deux lignes detoiles
forment un carré qui encadre le tout. L’ensemble
de cette composition peut bien faire conjecturer
qué ce fut un planisphère ; toutefois
l’état des sculptures ne permet pas de l’affirmer.
La moitié à-peu-près des signes avaient été
sculptés; les autres étaient seulement peints en
rouge sur un fond bleu; les étoiles l’étaient en
blanc. D’ailleurs l’exécution de ce sujet est si
grossière, et la pierre destinée à le recevoir est
- - / * Que Ion a pris à tort pour des singes. ( Deseript. de l’Egypte.)
tellement brute et inégale, qu’on a peine à y
rien distinguer. J ’essayai d’en dessiner quelques
parties ; mais je dus bientôt „y renoncer.
Au moment où j’observais cette ruine, je vis
arriver M. Wilkinson et un autre Anglais, qui
s’y rendaient dans le même but. Je fus d’autant
plus satisfait de cette rencontre, que M. Wil-
kinson, malgré la grande habitude qu’il a de
dessiner les hiéroglyphes, prit le parti comme
moi de renoncer à ce travail. Mal récompensé
de cette excursion fatigante et de la perte de
mon temps, je partis le lendemain 3 août, et
allai coucher au couvent chrétien deGirgeh.
Le 4 , j’arrivai à el-Haraba-Matfoun, l’antique
Abydos. Ma provision de biscuit était faite ; je
n’attendais plus, pour prendre le chemin des
oasis, que l’argent que M. Letorzec devait me
faire parvenir. Je m’occupai ce jour-la à dessiner
diverses sculptures d’un petit monument creusé
en partie dans le rocher, à peu de distance des
ruines du grand palais, et qui avait dû être
couvert de plafonds. Je fus frappé, en y entrant,
d’apercevoir, sur la paroi latérale à droite, trois
rangées de médaillons hiéroglyphiques ( voy,
vol. H, pl. LXX1I, fig. 2 ), semblables aux
deux que l’on voit ordinairement dans les temples
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