de la queue à la nuque 9 pouces -, de la nuque au bout du museau pouces
2 lignes 5 de l’origine de la queue à son extrémité 17 pouces 5 sa hauteur au
train de devant était de 6 pouces, et celle du train de derrière de 7.
Sa face et tout son front étaient nus et d’une couleur de chair assez pure ;
et il en était de même pour ses oreilles •, ses mains, aussi nues, étaient violâtres
ainsi que la peau des parties inférieures de son corps. Tous les poils étaient
soyeux, très-lisses et roides, beaucoup plus épais aux parties supérieures qu’aux
inférieures. Ils étaient blancs sur les côtés des joues et sur les bras jusqu’aux
épaules -, sous le cou, sur la poitrine, ils étaient jaunâtres 5 partout ailleurs
ils étaient d’un noir très-foncé. Toutes les autres parties de leur organisation
ressemblaient à celles du Sajou gris, que nous avons décrites, et auxquelles nous
renvoyons. Seulement ce Saï à gorge blanche avait le bout de sa queue nue,
mais non pas, et à beaucoup près, au même point que le Coaïta, par exemple •,
et je crois que ce caractère est propre à cette espèce, ce qui la distinguerait
nettement de tous les autres Sapajous. Le cri de cet animal, lorsqu’il éprouvait
un désir, un besoin, était un petit sifflement continu très-doux5 s’il était
sans besoin, ce sifflement était-interrompu et plus doux encorej dans l’effroi,
c’était un véritable aboiement j mais après chaque éclat il y avait un repos. Tous
ses mouvements étaient vifs, malgré ses membres grêles, qui semblaient le rapprocher
des Coaïtas et des Atèles. Sa douceur était extrême, et son intelligence
assez grande ses yeux avaient une pénétration remarquable -, il semblait
lire dans les vôtres ce qui se passait en vous 5 le moindre geste avait pour lui
une signification, et il était rare qu’il n’en devinât pas le motif. Mais ces qualités
sont communes à tous les Sapajous, et j ’en traiterai dans mon Discours
général sur ces animaux.
Buffon a donné une bonne figure du Saï à gorge blanche (t. XV , pl. 9),
ainsi qu’Audebert (Histoire des Singes, Sajou, pl. 5).
Ce Saï est le Cebus kypoleucus de M. Geoffroi Saint-Hilaire, qui le premier
l’a considéré comme une espèce distincte 5 et c’est ce nom qu’il devra
porter dans les méthodes de classification.