a L’ENTELLE.
des fatigues du voyage* et, quoiqu’il se fût assez bien rétabli, nous n’avons pu
le conserver que pendant six mois* il mourut d’obstruction dans les viscères et
la poitrine, maladie qui, dans nos climats, enlève la plupart des animaux des
zones torrides.
Cet En telle frappait au premier regard par le contraste de la couleur noire
de son visage et de ses mains avec celle du reste de son corps entièrement
recouvert d’un pelage blanchâtre, et par la direction des poils qui entouraient
sa face et qui lui formaient au-dessus des sourcils une sorte de toupet saillant,
et sous la mâchoire inférieure une barbe qui, au lieu d’être pendante, se dirigeait
en avant dans le sens de la mâchoire. Ses membres, ses dents, ses sens et
ses organes génitaux avaient la plus grande ressemblance avec ceux des Guenoñs*
et jusqu’à présent je n’ai pas lieu de penser que cet animal puisse présenter,
sous ce rapport, d’autres différences avec ces Singes que celles qui se rencontrent
même entre leurs diverses espèces : la conque externe de ses oreilles était assez
grande, et circonscrite par des lignes droites plutôt qu’arrondies * ses. narines
étaient plus écartées l’une de l’autre inférieurement*-ses mâchoires étaient moins
épaisses, et il est douteux qu’il eut des abajoues, etc. La teinte du pelage variait
du blanc-grisâtre au blanc-roux. Le long du dos, et principalement sur les lombes,
le poil est roussâtre* en descendant sur les côtes il pâlit, et devient presque
entièrement blanc sous le ventre et à la face interne des membres. Les poils qui
couvrent les bras sont gris près des épaules, et ils deviennent de plus en plus
foncés en avançant vers les mains, où ils sont presque noirs* et il en est á peu
près de même des membres postérieurs, seulement le derrière des cuisses est
de la teinte du dos * la queue est aussi d’un gris-roussâtre. La peau du visage,
de la tête, de la gorge, des membres et du dessus des mains, est d’un noir violet5
celle du dos est d’un bleuâtre beaucoup plus pâle* celle du ventre est blanche*
celle de la queue, de l’intérieur des mains, des oreilles et des callosités est tout-
à-fait noire. Le cercle de l’iris est brun-roux, et la pupille-noire. Tout le pelage
ne se compose que de poils soyeux qui sont généralement rares, mais surtout
aux parties inférieures* ils ont assez de longueur* et, quoique doux au toucher,
ils ne sont pas très-lisses.
Voici les dimensions principales de ce Singe :
D e l’ o c c ip u t à l’o rigine d e la jju e u e . . . . 1 p ied 1 p o u c e » lignes.
D u b o u t d u museau à l’ o c c ip u t . » 4 2
L o n g u e u r d e la qu eue ..................................................................... 2 2 3
Hauteu r d u train d e d evant............................................ » 9 »
------------------------- d e derrière 1 » »
Septem bre 1820.