et tout-à-fait nuls dans les parties noires. La gorge et les côtés des mâchoires
sont gris ; toutes les autres parties inférieures du corps sont noirâtres. La
queue est d’un noir foncé ; les fesses et le derrière des tarses sont fauve-clair
et les quatre jambes ont du gris et du noirâtre irrégulièrement répartis ; la
base des oreilles extérieurement est blanche et les, yeux sont entourés d’un
cercle irrégulier de couleur jaunâtre ; la conque des oreilles est blanche et noire.
La forme de la queue a un caractère particulier; elle est plus large à son extrémité
qu’à sa base, et généralement aplatie. Les tarses ont par derrière les
pinceaux propres à quelques autres espèces ; les oreilles sont larges et élevées,
les larmiers très-grands, ainsi que le mufle glanduleux, et l’on observait
au-dessus des yeux, de chaque coté du front, deux enfoncements, sinus ou
poches, qui ont quelque chose d’analogue à ceux qui se voient derrière les
cornes du Chamois. C’est la première espèce de Cerf qui présente ce caractère,
dont il ne m’a pas été possible de reconnaître l’objet, l’utilité. Les dents,
les pieds , les organes de la génération et tous les sens ressemblaient à ces
mêmes organes chez les autres Cerfs. Le pelage était très-dur et gras ; il ne
se composait guères que de poils soyeux ; les poils laineux étaient en très-
petite quantité; il fallait les chercher avec soin pour en apercevoir quelques
brins, et leur couleur était gris-clair.
Cette Biche avait été apprivoisée autant qu’il est possible qu’un animal le
soit. Rien ne lui causait de'surprise; rien ne l’effrayait; elle avait tellement
contracté l’habitude de la société des hommes qu’elle était triste loin d’eux;
elle suivait comme un chien, et lorsqu’on lui donnait une entière liberté,
elle allait, s’adressant à toutes les personnes qui passaient, pour obtenir
quelques morceaux de pain; lorsqu’on lui déplaisait, elle essayait quelquefois
de mordre; mais elle n’allait jamais jusqu’à causer de la douleur.
Les caractères propres à cet animai ne font sans doute pas connaître ceux
de l’espèce ; mais comme dans le genre Cerf les couleurs sont absolument
semblables, chez les mâles et chez les femelles, tout doit porter à penser que
dans cette espèce les deux sexes ont les mêmes couleurs ; par conséquent, la
description que nous venons de donner de la femelle fera reconnaître le mâle
et empêchera qu’on n’en fasse le type d’une espèce différente.
Septembre, 1810.
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