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PHOQUE COMMUN.
B M je d°nna' ’ H la 9e- 1-vra.son de cet ouvrage (août t8.9 ), l’histoire
detaillee des moeurs des Phoques que j ’avais été dans le cas d’étudier, je considérais les
trois mdiyidus que j avais eus sous les yeux, comme appartenant à une seule espèce.
,, ef <ïU.alors lef PIl°ques avaient fait le suje.t de si peu de recherches, il régnait tant
d obscurité sur leur développement, qu’on n’avait aucune règle pour en déterminer
es espèces, et comme il résultait de ce que rapportaient les naturalistes voyageurs,
els que Lgede, Lepechin, Fabricius, que les couleurs du pelage de ces animaux
éprouvaient de^randsjdumgemimtsTiar^Vffi,, M H fus conduit à ne yoir
des difiereucesaie variétés dans celles que j ’observais. Depuis,.'ayant fait une étude
plus particulière de ces mammifères, j ’ai reconnu que, bien loin de ne former qu’un
seul genre naturel, ils constituaient un ordre distinct, composé lui-même de plusieurs
genres renfermant des espèces nombreuses. Dès lors" il devenait plus que
vraisemblable que les espèces devaient se multiplier, comme se multipliaient les
genres. Péron avait déjà fait pressentir que les espèces de Phoques indiqués par les
voyageurs surpassaient de beaucoup en nombre celles qu’on admettait, ce qui l’avait
conduit, ainsi que M. de Blainville, à grouper celles qui étaient connues sois des
caractères génériques; mais on continuait à réunir sous le nom de Phoque commun
ou de veau marin, plusieurs espèces réellement distinctes. C’est alors que mon frère,
examinant de nouveau ce.qui avait été dit sur ce sujet, reconnut que trois espèces
au moins, parmi celles dont le cabinet du Muséum possède les dépouilles, avaient
reçu ce même nom. Une qui se trouve sur les côtes de Hollande, et qui se caracté-
r..se par des taches d’un brun clair sur un fond jaunâtre ; l’espèce représentée par
1 individu marbré dont j ’ai donné la figure, et l’espèce qui fait l’objet spécial de cet
Jticle, le véritable veau marin. Quant à celle dont le pelage est jaunâtre, avec un
demi-colher noir, que j ’ai aussi fait représenter, il pense qu’elle est la même que
le Phoca leporina de Lepechin.
Dans l’état actuel de nos connaissances, le groupe dont le veau marin (Phoca
rntulma) nous offre le type, renfermerait huit espèces : les quatre que je viens d’indiquer;
5”. le Phoca lagura de mon frère; 6”. l'Oceanica (le Lepechin, qui, suivant
mon frère encore, est le même que le Groenlendica de Fabricius ; 7“. le Phoca hispida
etle Phoca barbata de Fabricius. Ce dernier, comparé aux autres, présente quelques
anomalies dans les formes de sa tête ; mais les Phoques sont des. animaux si
peu connus, que les premières tentatives pour établir les rapports qu’ils ont entre
eux, laisseront nécessairement des doutes sur l’exactitude de leurs résultats.: car,