individus de cette espèce$ mais ses teintes varient, elles perdent leur intensité $ le
brun des parties supérieures du corps prend des teintes plus jaunâtres, et celui
des parties antérieures pâlit: mais je ne l’ai jamais vu s’altérer jusqu’à s’approcher
de la couleur du Sajou gris, de manière à rendre insensible le passage de l’un
à l’autre5 entre les Sajous bruns les plus pâles et les Sajous gris les plus foncés,
j ’ai toujours trouvé un intervalle tel, que, pour le remplir, il aurait encore fallu
des variétés de trois ou quatre teintes. Jé donnerai la variété la plus pâle du
Sajou brun, et la teinte de mon Sajou gris est la plus foncée que j ’aie vue5 mais
il y en a de beaucoup plus faibles : quelques-uns sont jaunâtres avec une ligne
dorsale un peu plus foncée5 et on en rencontre d’entièrement blanchâtres, sans
être albinos.
Tous les caractères génériques du Sajou brun sont les mêmes que ceux du
Sajou grisj je ne répéterai donc point ce que j ’ai dit sur ce sujet, à l’article de
ce dernier Singe, et j ’en traiterai de nouveau dans mon article général sur les
Sapajous.
On a dû très-souvent représenter ce Singe -, mais il est fort difficile de le reconnaître
dans les figures qui en ont été faites. C’est peut-être celui que Buffon
donne (tom. XV, pl. 8) sous le nom de Saï. Audebert paraît avoir eu pour
objet cette espèce dans son premier Sai$ et c’est sans doute le Simia capucina
des auteurs systématiques, si mon Saï est leur Simia appella.