LA BICHE DE LA LOUISIANE
E T
LE CERF A DAGUES
DE L’AMÉRIQUE SEPTENTRIONALE.
C ’est par une erreur, dont il serait inutile de rapporter la cause, que ces animaux
ont reçu ces noms; et nous nous empressons de la réparer autant qu’il est
en nous, pour le moment du moins. Cette Biche de la Louisiane est la Biche
du Cerf de Virginie dans son pelage d’été, et ce Cerf à dagues est ce même
Cerf de Virginie avec son premier bois et dans son pelage d’hiver.
Depuis que nous avons publié, dans une de nos premières livraisons, le Cerf
de Virginie, nous avons reçu, par les soins de M. Milbert, quatre autres individus
de cette espèce, deux mâles et deux femelles; ce qui nous met dans le cas
d’ajouter quelques observations à celles que nous avions faites, et de rectifier
quelques inexactitudes que nous n’avions pu éviter, notre première description
ayant été faite long-temps avant l’entreprise de cet ouvrage, et sur un individu
mal portant.
Les quatre individus, très-jeunes l’un et l’autre, avaient le pelage d’hiver d’un
brun assez foncé; résultant de poils couverts d’anneaux fauves et noirs; ce qui
produisait, non point une teinte uniforme, mais un tiquetage fort agréable à la
vue; le dessus et le dessous des yeux, l’intérieur des oreilles, le dessous de la
mâchoire inférieure, la gorge, le dessous du ventre, la partie supérieure des
cuisses du côté interne, la partie antérieure et la partie extérieure de la jambe,
à la face intérieure, le dessous de la queue et la partie des fesses qui lui correspond,
étaient blancs, et l’on voyait des taches blanches de chaque côté du
museau, séparées du mufle par une tache noire qui, se prolongeant sur le nez
par une ligne étroite, séparait encore ces taches blanches l’une de l’autre en
dessus. Vers le jarret, du côté interne, c’est-à-dire à l’articulation du tibia avec