tiques. De son côté, d ’A z a r a nous apprend, dans un manuscrit de sa main,
que son Mbaracaya a les oreilles plus rondes que le chat domestique, ce qui
est lout-à-fait le contraire des S e r v a l s dont nous venons de parler; qu’il a sous
la gorge quatre raies noires transversales, et entre les pattes de devant, trois
bandes noires très-marquées; que le dessous de la queue, qui est blanc, présente
quelques bandes transverses, et beaucoup d’anneaux, et que le dessus est
entièrement fauve; enfin qu’on voit naître à l’angle extérieur de l’oeil, une raie
noire qui se prolonge-sous l’oreille, sans se mêler avec les taches. Or, aucune
de ces particularités, bien caractéristiques, ne se trouve dans le S e r v a l de
M. G. C u v i e r . Nous ignorons nous-mêmes de quelle contrée venait l’animal
qui fait l’objet de cet article; mais ce que nous avons constaté par une comparaison
rigoureuse et immédiate, c’est qu’il ressemblait exactement, et par les
moindres détails, à celui que M. G. C u v i e r a fait connaître, et dont on conserve
la dépouille dans notre Muséum, et c’est cette ressemblance qui nous a
déterminé à lui donner le nom de S e r v a l , tout inexact qu’il pourrait être.
On a aussi regardé le Chatpard des Académiciens (Mémoires pour servir à
l’histoire des animaux, part, i . ) comme un S e r v a l , mais nous ne pénsons pas
que rien puisse justifier ce rapprochement.
Le S e r v a l que nous avons possédé était un jeune maie, remarquable par sa
douceur et sa gentillesse ; il jouait entièrement à la manière des chats domestiques
, cherchait à attraper sa queue, se faisait un objet d’amusement de tout
ce qu’il pouvait faire rouler avec sa patte, et il produisait aussi, lorsquon le
caressait, ce petit bruit sourd que font entendre nos chats dans le même cas.
Il était arrivé par un bâtiment à Brest, mais celui qui en avait fait 1 acquisition
avait négligé de s’informer dans quelle partie du monde il avait été pris.
Voici ses principales dimensions :
Longueur de l’occiput à l’origine de la queue, - ■ • i pied 7 pouces lignes.
de la t ê t e , ............................................................. * 4 6
— de la q u eue , ...................... » 9 n
* ' •— ' du bras *. » 5 6
' — de l’avant-bras . . . . . . 6 »
^ > . du pied de devant..................................................................... » 4 *
— de la cuisse ■ ■....................... 5 6
— , de la jambe....................................................................................* 6
— du pied de derrière » § 0
Lorsqu’il était debout sur ses quatre pattes, dans une attitude naturelle, son
train de derrière se trouvait à quinze pouces du sol, et son train de devant à
douze.
Toutes les parties supérieures du corps étaient d’un fauve très-clair, mélangé
de taches noires; les parties inférieures blanches, également tachetées de noir,
mais avec des taches en moindre nombre qu’aux parties supérieures. Les taches
principales se voyaient sur la tête et le cou ; elles formaient des lignes symétriques
de chaque côté : deux d’entre elles naissaient parallèlement entre les
oreilles en lignes étroites qui, arrivées en arrière des oreilles, s’écartaient, sélar^
gissaient et se dirigeaient ainsi obliquement jusqu’aux épaules où elles s’arrêtaient
A cinq ou six lignes de ee point, venaient de chaque côté une tache ronde et'
après un meme intervalle, une seconde ligne, de la même largeur que la première,
qu, se terminait vers le bord postérieur de l’omoplate. Entre les deux
premières lignes on en voyait naître deux autres plus mi,ces, qui s’écartaient
peu l une de 1 autre et qui se terminaient en arrière des épaules, en se mariant
avec les taches du dos. Les autres taches des parties supérieures du corps sont
moins susceptibles detre décrites que les précédentes; elles sont plus ou moins
rapprochées ou arrondies et plus ou moins grandes; en général elles sont assez
e.endues comparativement à celles du reste du corps; leur forme, le long de
lepine du dos est allongée, et elles y sont comme disposées sur quatre rangs
Sur les cotés du corps et sur les cuisses elles sont grosses et arrondies; elles
sont plus petites,et également rondes sur le bras, et elles sont très-petites sur
la tete et _autour du museau. La poitrine est fauve pâle ; le dessous de la mâchoire
inférieure, le bout des lèvres et la gorge sont blancs. A la face interne
des jambes de devant on voit deux bandes noires transversales, et il se trouve
ega ement deux bandes semblables à la partie supérieure des jambes de derrière;
1 extremite inférieure des quatre pattes est fauve, avec de très-petites taches
noires; la queue a huit anneaux noirs, et se termine par des poils de cette
cou eur. es orei es, a leur face externe; se font remarquer par une bande
blanche, transversale, séparée du bout par du fauve noirâtre, et de la partie inférieure
par du noir; leur face interne est couverte de longs poils blancs La
nature des poils est la même que celle du chat domestique; parmi les soyeux
il y en a de tres-longs qui dépassent de beaucoup les autres, et qui sont généralement
blanchâtres. b
Cet animal appartient au sous-genre des chats diurnes, c’est-à-dire qu’il a
toujours les pupiles rondes; ses paupières sont semblables à celles des chats
communs, et Ion voit à l’angle interne, une partie déprimée et dénuée de
poils, qui aurait quelqu analogie avec les larmiers; le nez se termine par une
partie nue , sur le devant et les côtés de laquelle les narines sont ouvertes Les
R H B tres' gran^es’ comParativement à celles de la plupart des autres B IH , ,°nt a , l a u r bord externe 1* petite poche qui est commune aux
oreilles des especes voisines. La langue est couverte de papilles aiguës; le museau,
ainsi que les yeux et les joues, sont garnis de fortes moustaches Les
organes de la génération étaient semblables à ceux des autres chats. D’après ce
M H B dir6.’ I H ^ ^ le a les doiS‘s > 1« ongle. §81 ’ 6 . dents (1U1 caractérisent les espèces du genre auquel il appartienten
i W B Ê nOUS ” en ParIerons Point ici d’«ne manière particulière, ayant à
n traiter dans ce que nous aurons de général à dire sur les espèces de ce genre.
euoinn naV° nS eu ,Cet an,mal que pendant un temps assez court. C’est pour-
quo nous ne nous étendons pas davantage sur ses habitudes ou ses penchants;
con n u e " H I m0ms ?ai r re Sllence même ’ combien peu cette espèce est
en comn | i i l SOnt 1 1 observations qui seraient encore nécessaires pour
compléter 1 histoire. S, l’on reconnaissait qu’en effet le Mbaracaya de