et quoique leur ressemblance, dans les parties que nous venons de rappeler,
ait été aisée à conclure, nous les avons cependant comparées l’un à l’autre dans
les plus grands détails, et ce n’est qu’après cette comparaison que nous assurons
qu’ils ne diffèrent que par les couleurs. Nous traiterons donc ici des parties de
l’organisation et des fonctions dont nous n’avons pu parler à l’article du Coati-
Roux. Les tubercules des pattes ont des caractères très-particuliers qui pourraient
encore servir à distinguer les Coatis des Ratons, s’ils ne l’étaient pas d’ailleurs
par d’autres caractères : par les yeux, le prolongement du nez, la queue et la
physionomie générale, etc. Mais c’est principalement aux pieds de devant que
ces tubercules sont remarquables : d’abord ceux qui garnissent 1 extrémité
des doigts , sont très-épais, et ils sont séparés de ceux de la paume par des
plis de la peau tout particuliers ; ensuite le pouce communique avec un tubercule
très-large, divisé en deux parties, qui communique lui-même en arrière
avec un autre placé sur le bord de la main. Les trois doigts moyens s’appuient
sur un seul et même tubercule, qui se prolonge du côté externe de la
main, et en arrière duquel sien trouve un autre très-fort qui termine la
paume du côté du poignet. Enfin le petit doigt est en rapport avec un tubercule
très-petit qui communique avec une partie du précédent. La plante du
pied diffère moins de celle des Ratons, les tubercules sont en même nombre.
Le premier, en commençant du côté du pouce, garnit la base de ce doigt,
le suivant est en rapport avec les deux doigts suivants, et les deux autres
correspondent à la commissure du second doigt avec le troisième, et de celui-
ci avec le petit doigt; enfin un cinquième tubercule se trouve ausÿ en arrière
du côté du talon. Toutes ces parties sont recouvertes d’une peau extrêmement
douce. La Ménagerie du Roi a possédé un très-grand nombre de C oa tis-B runs ,
et c’est à peine s’il y en a eu deux d’une ressemblance entière. Il s’en est trouvé
de toutes les nuances, entre les couleurs des deux individus dont nous donnons
la figure, et elles étaient dues, les unes et les autres, à la teinte plus ou
moins foncée de l’extrémité des poils. Les uns avaient le museau entièrement
noir, d’autres la queue sans anneaux, d’autres enfin étaient d’un gris-blanchâtre,
où 3 plupart étaient d’un jaune-orangé. En général, aux parties supérieures du
corps, les poils étaient jaunâtres à leur moitié inférieure, ensuite venait une portion
noire, et le bout était d’un fauve plus ou moins foncé, qui produisait a
teinte sombre du C o a ti-B r u n , ou la teinte plus claire du C o a t i-F a u v e ; et aucune
de ces différences ne paraissait tenir au sexe. Les parties inférieures et
la face interne des membres étaient d’un gris-jaunâtre, quelquefois orangé, et ces
couleurs s’élevaient souvent sur la poitrine, et sur les côtés du cou et de la
mâchoire inférieure, en arrière desquels se voyait une partie blanche. Le sommet
de la tête était gris, toute la mâchoire inférieure blanche, et la partie
supérieure du museau noire, seulement dans le plus grand nombre on voyait
le long du nez une ligne blanche et trois autres taches blanches autour de loeil:
l’une au-dessus, l’autre au-dessous, et la troisième du côté de l’angle externe.
La queue, quelquefois toute noire, le plus souvent couverte d’anneaux alternativement
brun-foncés et fauves, avait toujours le bout noir; l’extrémité des pattes
était aussi noire.
MÉËÊÈÊBÊfflB| WKk donnons la figure, avait été donné à
notre Ménagerie par M. le général C a f a r e l l i . Quoique fort apprivoisé il ne
se ?a7on odorat’ - F
tement, examinant tous les coins avec son nez, et r em u a n t r r T e s p a t e f l I
objets qui lui faisaient obstacle. D’abord il ne permit pas qu’on le touchât et «
» M U * mordre, lorsqu’on I R H I H K I
reprit entièrement confiance dès qu’on lui eut donné à manger et denuis
t ce moment 11 ‘ outes les caresses qu’on lui fit et les rendit avec e n h§m •»” i»e ■ 3
MM ÊÊËÈÈÉÊBSÊS IÜ M M Ü mtmjmm B W M W S Ë m aVAait mamelles ; le vagin était très-simple et n’offrait rien de
particulier. Avant de nous appartenir il jouissait d’une entière liberté et par
courait les greniers et les écuries, où il cherchait les souris et les rats ou’ i
■ *“‘ette e*P®ce de Coati est envoyée très-communément en Europe de l’Amé
nque méridionale où elle paraît se trouver jusque au-delà du Paraguai Elle se
■H il I — i ■ habitations, e^eî'.e eau! M a É B les plantations de cannes à sucre. B u f f o n , (tome
Vlll, pl. 47 et 48.) a fait représenter les deux variétés dont nous donnons les
R l B B l S CoAT" BeüN , e t d* C o a t , - N o i r â t r e , et ce sont les
L r n n t T , c h r e b e r a copiées en les rendant méconnaissables par
les couleurs qud a employées pour les enluminer. L™HÆ0S a aussi publié une
figure passable de Coat,, dans les Actes de l’Académie royale de Suède i 768
exacfe oÎemiT 7 n tR %Ure d“ Coati-B r™> H beaucoup moins
exacte que celles de B u f f o n ; et nous devons faire remarquer que la producon
cornée qui se trouvait au talon de ce Coati était accidentelle, die consistait
en verrues, et l’un des individus que nous avons possédé en a i t
1 La m du ¡ 1 1 mà
mis t z z r qm représenteIa variétë «-*•
Il est peu de voyages dans l’Amérique méridionale où il ne soit parlé du
C o atu T h e v e t en dit un mot. M a r o r a v e le décrit, B a r r è r e le caractérise
1 86 n r ne Une deScriPtion entière et une histoire des individus
dtuièdts derVp <?UeS'Un i“ détaiU C|U' 1 raPP°ùiupedes du Paraguai, tome I , p . 334, trad. franc.)rte sont fort curieux. (Qua-
M a rs i 8 tg'.