LA HYÈNE RAYÉE.
C e t animal offre un exemple remanpuable de la facilite avec laquelle le
erreurs s admettent et se répandent, même lorsque la vérité pourrait sam
peine être „„se a leur plaee. Aristote qui le connaissait en donna une descrin'
t.on succmete très-exacte , et combattit même des fables déjà reçues de sor
temps sur dette espèce de Hyène. Cependant Pline rapporta ces ’fables préfé
rablement au texte d’Aristote et il fut copié par la plupart de ceux qui écri
virent sur 1 Histoire naturelle après lui, même par les auteurs à qui l’or
don la renaissance de cette science en Europe. C’est Busbec ( Ambassade e,
Voyage en Turquie) et Kcempfer ( Amoenitatum exoticum, p. 4 ,, etc è oui
donnèrent une connaissance nouvelle de Cette Hyène. Dès-lors elle a souvent été
décrite, et cest aujourd’hui un des carnassiers que l’on connaît le mieux. Prise
sur le squelette la longueur de son eorps, des fesses à l’occiput, est de 2 pieds
4 pouces; celle de sa tête, de l’occiput au bout du museau, de 9 pouces, et
celle de sa queue, de 6 pouces. Le train de derrière, à la croupe'est de 2
pieds et celui de devant aux épaules, de i pied 6 pouces. L’individu que
nous décrivons a le fond du pelage, aux parties supérieures du corps, d’un
gns-jaunatre, que des bandes transversales, d’un brun noir, varient agréablement;
toutes les parties inférieures sont grises, excepté le dessous--du cou et
de la gorge, qu, est noir. Les membres sont de la couleur du cou, gris-jaunâtres
varies de bandes transversales noires. La crinière qui s’étend tout le
long du dos est gr.se avec quelques taches noires, ainsi que le dessus de la
queue dont les autres parties sont jaunâtres. Le museau et la face externe
des oreilles sont dun brun-violâtre. Les taches sont trop irrégulières pour
pouvoir etre décrites; notre figure les représente très-exactement et donne les
moyens de les comparer à celles des autres individus de cette espèce qu’on
aura occasion de rencontrer , pour en tirer ce qu’elles ont de fixe , de spécifique..
Les poils laineux sont en très-petite quantité ; les soyeux sont longs
rudes et peu épais, excepté sur les membres où ils sont courts et serrés et sur
le museau qui est tout-à-fait ras. Ceux du dos forment une crinière qui surpasse
de beaucoup celle de la Hyène tachetée, et ils sont les plus longs et
les plus rudes. De longues moustaches garnissent la lèvre supérieure, le desus
des yeux et les joues. Je ne répéterai pas ce que j’ai dit, à l’article de
Hyene tachetée, sur les caractères génériques : les dents, les organes des