empoignant véritablement, avec ses mains, mais il marche avec pesanteur et
court de même. Lorsqu’il peut se cacher, il reste inactif une grande partie de la
journée; autrement il paraît agité, sans toutefois que son agitation vienne de la
crainte : lorsque, dans ses mouvements, il rencontre quelque chose de bon à
manger,, il s’arrête, en prend quelques portions, et jette le reste, sauf à le
reprendre plus tard; il ne s’irrite point d’être touché, mais il ne sé laisserait
pas empoigner. Il mange des fruits, des racines, des oignons, et du blé quil
préfère à tout; il ne boit pas, urine fréquemment, et ses excréments sont noirs,
de la grandeur et de la forme d’un haricot moyen un peu allongé.
Cet animal a été donné à notre Ménagerie par M. Strauss, qui lavait reçu
des environs de Wissembourg. On sait que le Bas-Rhin est le seul de nos départements
où le Hamster se trouve ; mais il est commun dans toutes les parties
septentrionales de l’Allemagne, où le terrain lui convient. On le trouve
également en Pologne, dans une partie de la Russie, etc., etc.
C’est un des rongeurs les mieux connus; presque tous les naturalistes en ont
parlé, après l’avoir vu, depuis George Agricola jusqu’a nos jours; aussi les figures
qu’on en a données sont-elles passablement exactes. Cest le Cricetus des auteurs
systématiques; la marmotte de Strasbourg, de Brisson, etc., etc. On 11 en a
parlé nulle part avec autant de détail et d’exactitude que dans le Traité spécial
de Sulzer sur cet animal, et dans le volume XIII de 1 édition hollandaise de
l’Histoire naturelle de Buffon, donnée par Allamand. On ne connaît encore,
d’une manière certaine, que cette espèce de Hamster : cest la seule dont les dents
molaires aient été décrites. Mais on assure qu’il y en a une variété toute noire.
J u ille t 1819.