sur les côtés du nez, et sont séparées par une large cloison. Les lèvres sont très-
minces, la langue est douce, et la queue, qui est prenante, terminée en-dessous
par une partie nue, recouverte d’une peau très-délicate, qui partage avec les quatre
mains le sens du toucher. Le vagin ne consiste qu’en une petite ouverture, mais le
clitoris est en quelque sorte développé d’une manière monstrueuse; il a près de
deux pouces de longueur, et est ouvert en-dessous par un sillon profond qui est en
quelque sorte une continuation de la vulve; mais quoiqu’un peu plus gros à son
extrémité que dans sa longueur, il n’y a pas proprement de gland. Les mamelles,
situées sous les aisselles, se montrent par un mamelon noirâtre. Mais ce qui
distingue encore ce singe de tous les autres, c’est la grosseur de son ventre, qui
semblerait annoncer des intestins très-volumineux. Il se sert de sa queue comme
d’un cinquième membre, pour empoigner, pour se suspendre, pour approcher
même ■ $e.,lui les objets qui en sont trop éloignés, et qu’il ne peut atteindre
avec ses mains. Dans tous ses mouvements, il l’enroule autour de tous les corps
qui sont à sa portée, comme s’il voulait se précaulionner contre une chute, dans
le cas où les corps sur lesquels il s’appuie, fuiraient sous ses pieds. Sa voix est
un son aigre et pleureur, qu’il fait entendre sur-tout lorsqu’il desire quelque chose,
et souvent il l’élève et la prolonge beaucoup. On dit qu’on rencontre souvent ces
animaux en grandes troupes dans les forêts de la Guyane et du Brésil, d’où ils
sont originaires, se balançant suspendus aux branches des arbres
B u f f o n ( tom, i 5, f. i V*est le premier qui ail donné une figure du C o a Ï t a ;
c’est celle d’un jeune mâle; elle est exacte et avait été faite d’après un animal
vivant : la tête est vue de profil. Vgsmaer (pl. 5-)- en a publié une autre d’après
un individu empaillé, qui est toute défigurée par la grimace qu’elle fait; elle
est vue de face. On en trouve une, également de face, dans S ch e réb e r (pl. 26.);
elle a été dessinée d’après un jeune individu très-maigre, qui semble avoir la
lèvre supérieure fendue. B row n (Hist. nat. de la Jamaïque) et B a r r è r e (Essais
sur l’Hist. nat. de la France équinox.) avaient donné les .caractères de cette espèce,
bien avant qu’on en eût des figures; et on trouve des détails intéressants sur
ses moeurs dans Stedman. (Voyage à Surinam, etc.) Dans B a n c r o f t (Natural history
of Guyana, etc. ) et même dans U l l o a et A c o r t a , dont cependant il ne faut pas
admettre le récit sans examen.
Proportions de l’animal :
Longueur du corps, de l’origine de la queue à la nuque 1 pieds. 1 pouces. « lignes.
. 4 , de la queue. . ................... ........................ . . s 11 9
— des bras, du bout des doigts aux aisselles . . . 1 3 6
— des jambes, du talon à la croupe 1 3 «.
— du bout des doigts au ta lo n ...................... . . . « 6 «
— ■ — — — —— -— au poignet « 5 «
Av ril 1819.